HypnoAdmin en séance érotique

On voit quelques compte rendus de séance hypnotique érotique du côté du volontaire mais je n’en ai jamais vu du côté de l’hypnotiseur.

J’ai fait bon nombre de séances d’hypnose, et j’ai toujours cherché à développer un lien même temporaire avec le volontaire. Que ce soit pour du ludique ou de l’érotique, j’aime cet échange qui se produit entre moi et mon volontaire.

N’allez pas croire que l’hypnose est unilatérale. C’est un dialogue et les échanges sont souvent plus nombreux qu’en état « normal ». Et l’érotisme possède quelque chose de particulier qui exacerbe cet échange. C’est une des raisons pour laquelle je ne me cloisonne pas au développement personnel.

 

La plupart du temps lorsque je fais une séance d’hypnose érotique, je pose un cadre strict avec l’hypnotisé et je n’en déroge pas. Cependant comme je ne le répéterai jamais assez, c’est le client qui décide. Et ce qui commence par un séance anti-stress peut finir par une séance avec orgasme. C’est une de celle-là que je vais vous parler.

C’était en mars 2016. A cette époque, toujours en quête d’apprentissage, je démarchais les gens sur divers applications de rencontre. Un homme d’environ 50 ans finit par me contacter car il désire se libérer de sa timidité surtout celle qui précède l’acte en lui-même. Sa timidité entraînait un stress qui entraînait une perte de libido entraînant des couacs pendant l’acte.

Au départ, la séance n’avait pour but que d’agir sur la source de stress et d’apprendre à la gérer pour ne pas rentrer dans une sorte d’effet domino. Il vint chez moi, dans mon « cabinet » et s’installa à son envie dans une sorte de fauteuil bas. Je laisse souvent décider de l’endroit où le client s’assoit.

Je décide de me placer spontanément perpendiculairement à lui pour lui laisser le champs de vision libre. Oubliez les yeux dans les yeux, ce n’est pas obligatoire, on peut très bien hypnotiser sans jamais être vu par le volontaire. (Même si j’avoue que j’aime beaucoup hypnotiser d’un simple regard :p )

Après une discussion de 5 minutes sur la pluie et le beau temps, sur l’hypnose et ses envies, sur mon autre métier et sur sa journée d’hier, on part doucement en transe. Oui, « on ». J’accompagne toujours mes volontaires en transe, toujours. Il est en transe ? Je le suis aussi.

Je fais ce qu’on appelle une induction lente. En opposition avec le spectacle ou la rue, l’induction lente installe doucement une transe. C’est assez discret et il est assez fréquent qu’un hypnotisé ne ressente pas la transe en tant que telle et ne sente que la détente souvent associé à l’hypnose. Je conseille et je fais toujours des phénomènes hypnotiques lorsque je fais une induction lente. J’estime qu’il est important qu’un volontaire s’approprie et ressente sa transe.

Je décide de déclencher une lévitation de main qui ne prend que très modérément. Le volontaire, bien qu’extrêmement poli m’indique que c’est peu satisfaisant. Et s’il n’est pas convaincu, le travail qui va suivre va être peu efficace voir complètement inutile. Du coup, je concentre le début de séance non pas sur l’approfondissement de la transe mais sur l’appropriation des phénomènes hypnotiques. On travaille ensemble sur une catalepsie des paupières (les yeux restent fermés même si on essaye de les ouvrir) puis une catalepsie de la main droite sur la cuisse droite (la main reste collée).

On valide ensemble la satisfaction du phénomène hypnotique. Et lorsque je sens que la transe est ressentie et validée consciemment on part sur le cœur de la séance. La gestion du stresse.

L’hypnose est vraiment un outils formidable pour ce genre de chose. En quelques minutes à peine, l’hypnotisé va cerner consciemment ce qui se passe et transformer le processus habituel du stress en quelque chose de plus serein. Et ce qui est le plus beau ? C’est que je ne sais absolument pas ce qui s’est passé dans sa tête. Il a fait ça, seul et en privé.

Il est très surpris de la rapidité du processus et trouve que 10 minutes fut brèves. Je lui signale qu’il s’est en fait passé presque 35 minutes et que la séance n’est de toute façon pas terminée.

On discute à nouveau et il me parle de ses sensations. J’apprécie toujours discuter avec les gens et je le sens vraiment serein. Il décide, avec mon accord, de transformer la séance « relaxation » en quelque chose d’un peu plus « amusant » selon ses propres mots. 35 minutes avant il n’aurait même pas osé me demander, selon lui.

 

« Quand j’ai discuté avec toi, tu m’as montré un lien où l’hypnotiseur débride le mec pour qu’il se déshabille tout seul sans trop y penser. J’aimerai faire ça, c’est possible ? »

« Oui bien sûr, tout ce que tu veux ! ^^ »

Et je m’y emploie. Le pensant très détendu, je fais des suggestions directes sans détour. Ce qui s’avère être une mauvaise idée. Lorsque je finis par tester la suggestion de « strip-tease », il ne se passe rien et il m’indique être gêné. Je lui demande s’il veut toujours le faire et me réponds oui. Alors je pars sur de l’indirect. Je lui raconte une histoire très allégorique et j’en profite pour approfondir son lâcher prise et son acceptabilité. Je vais même jusqu’à demander l’aider de son inconscient. Je suis a peu près sûr qu’il est parti très loin à ce moment là. Car à son réveil, il se déshabilla petit à petit, avec mon impulsion en rigolant et en ne pouvant rien faire d’autre. Je lui demande s’il est à l’aise avec cette situation, il rit encore plus en me disant un grand oui.

En suite, il me demande un orgasme hypnotique, ce qu’on arrivera à faire rapidement.

Il finit satisfait après une petite heure de séance qui lui sembla durer moins de 40 minutes.

J’ai parfois des nouvelles de lui. Il va très bien.

 

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