Hypnose, contournement de résistance

Ce guide d’ hypnose est pour ceux qui connaissent bien l’ hypnose et pratique régulièrement.

Et comment faire passer ceci ou cela à un volontaire résistant ?

Je pense que cette question nous est tous passée par la tête plusieurs fois. Et déjà on se la pose très mal cette question… Je dirais plutôt :

Comment la rendre acceptable ?

 

Il faut aussi comprendre qu’un échec n’est pas une fin en soit mais un moyen de trouver une meilleure idée.

Je sais qu’être synthétique oblige à prendre quelque raccourci mais je vous offre une synthèse de ce que j’ai appris à droite et à gauche pour contourner une résistance tant que l’hypnotisé reste volontaire.

Vous avez fait une suggestion et elle n’a pas fonctionnée ?

 

Etape 1 : Feedback / Compte rendu

Demander à son volontaire est essentiel
Demander à son volontaire est essentiel

Hypnotiseur : Pourquoi la suggestion n’a pas fonctionné ?

Hypnotisé : Je ne sais pas… (La réponse la plus commune reste : « je ne sais pas »)

Et là vous vous apercevez qu’un feedback ce n’est pas juste poser des questions mais réussir à avoir les bonnes réponses. La plus part du temps on vous dira que l’expérience vous guidera pour poser les bonnes questions et avoir les bonnes réponses. Rien ne remplace l’expérience personnelle en effet, mais le but de mon message est d’essayer de vous apprendre à passer une suggestion qui ne passe pas. C’est pas la panacée et chaque étape sont lacunaire mais bon.

Hypnotiseur : Pourquoi la suggestion n’a pas fonctionné ?

Hypnotisé : Je ne sais pas…

Hypnotiseur : Etait-ce la métaphore qui ne t’amusait pas ?

(Déjà la question implique deux choses, elle recadre dans le jeu et l’amusement et elle rend indirectement plus actif le volontaire)

Hypnotisé : Oui

(Etape 2 : clean langage / Empilement de métaphore )

Hypnotisé : Non, j’aime bien mais ça ne marche pas avec moi.

(On pourrait directement partir sur du recadrage mais encore faut-il savoir quoi recadrer)

Hypnotiseur : Pourquoi ça n’a pas marché selon toi ?

(Et là les réponses peuvent être de plusieurs types : )

Hypnotisé : Quelque chose me gène.

Hypnotiseur : Quoi ?

Hypnotisé : Je ne sais pas trop…

Hypnotiseur : Prend ton temps pour trouver, ce qui compte c’est que tu t’amuses.

(Evitez de vous projeter. Dans ce genre de question, vous risquez d’influencer la personne et de lui faire dire une réponse qui n’est pas la sienne.)

Hypnotisé : Il y a trop de bruit / Trop de monde / Trop de…

(Changez d’endroit en choisissant un lieu qui convienne bien au volontaire mais continuez à discuter pendant le changement de lieu, c’est du recadrage.)

Hypnotisé : Je n’arrive pas à visualiser/imaginer

(Personnellement c’était une de mes hantises au début.)

Hypnotiseur : Vraiment ? Pourtant *le test de suggestibilité* a bien fonctionné tout à l’heure.

Hypnotisé : Oui mais là je n’y arrive pas.

(Clean langage avec un recadrage sur l’imaginaire. Ne pas hésiter à évoquer avec votre volontaire des moments où on est imaginatif/visionnaire afin de montrer que l’imagination n’est jamais un problème, qu’on est pas obligé de « voir » mais qu’on peut aussi « ressentir »)

Hypnotisé : J’attends et j’écoute mais il ne se passe rien.

(Recadrage !! Un volontaire inactif et un pré-talk raté. Parfois je fais des pré-talk un peu rapide et bim, je me prends une gifle par mon volontaire. Bien fait pour moi ! Et merci à lui !)

Et sans doute d’autres réponses que j’oublie. Le compte rendu est primordial dans une séance.

Premièrement il permet d’instaurer un dialogue en confiance avec le volontaire. Le fait de s’intéresser à ce qu’il vit l’aide à se détendre et à lâcher prise.

Ensuite, il faut savoir que plus la discussion sera franche, plus les retours seront de qualité. En félicitant l’imaginaire de la personne, en dédramatisant un échec cuisant ou même en racontant des blagues, on glisse doucement dans un rapport amical et cordial.

Et enfin, le dialogue rend actif le volontaire et lui enlève l’apathie qu’il peut parfois avoir avec une profonde relaxation.

Personnellement, je n’aime pas multiplier les inductions car j’aime communiquer avec mon volontaire et qu’il s’éclate. Plus il est éveillé mieux c’est pour moi. Et de plus il sera surpris par les phénomènes de plus en plus spectaculaire.

Etape 2 : Le clean langage / L’empilement des métaphores

Clean langage : User des métaphores du volontaire au lieu de celles de l’hypnotiseur

Votre test de suggestibilité est bien passé mais cette suggestion là coince…

Hypnotiseur : Et sinon qu’est-ce qui pourrait marcher selon toi ?

Hypnotisé : Je ne sais pas…

(Et oui encore ! ^^ )

Hypnotiseur : *Donner au moins 3 exemples dont au moins un complètement loufoque*  

Tu sais, l’inconscient c’est un grand joueur et il aime bien ce qui est onirique, allégorique. Parfois tu seras surpris des métaphores qui te viennent spontanément. Choisissant une pour commencer, une qui t’amuse et te plaît à imaginer et laisse toi guider par ton imaginaire.

Hypnotisé : Ah oui ? Bon alors *objet moins banal que d’habitude* ?

Hypnotiseur : Alors ça c’est super ! Bonne idée ! Oui avec ça c’est sur que *suggestion* va marcher. Mais de quelle couleur c’est ? C’est grand ? C’est petit ?…

(Laissez répondre, laissez des silences et arrêtez de claquer des doigts XD )

Le volontaire se concentre visiblement mais ça ne fonctionne toujours pas ?

Hypnotiseur : Le *objet* est une excellente idée mais qu’est-ce qu’on pourrait rajouter en PLUS qui pourrait marcher encore MIEUX ?

Si la réponse est un objet banal ou trop logique empilez jusqu’à ce que la réponse soit plus étrange ou particulière. Il faut épuiser l’imagination du conscient pour aller chercher l’imagination de l’inconscient.

Utilisez des sous-modalité sur les objets qui sortent un peu du banal et félicitez le volontaire sans trop en faire, ce n’est pas un gamin de 8 ans non plus.

Dans le clean langage, vous rendez actif votre volontaire. Avec un discours cohérent vous l’amuserez à imaginer. Il m’arrive parfois de tellement vouloir qu’une suggestion passe que l’empilement devient mécanique. Vous vous doutez bien que l’échec est au rendez-vous.

Si par contre vous usez du clean langage et de l’empilement avec jeu et rires, vous finirez par avoir un résultat.

Etape 3 : Le recadrage

Un recadrage transforme un résistant en somnambulique plus écologiquement que n'importe quel autre contournement
Un recadrage transforme un résistant en somnambulique plus écologiquement que n’importe quel autre contournement

Avec l’empilement vous avez eu un résultat certes, mais il ne satisfait pas le volontaire. Une catalepsie à 6/10 est déjà géniale mais il en veut une à 10/10.

Alors le recadrage va permettre beaucoup de chose, je trouve que c’est une manière très efficace de mener une séance à son terme.

D’ailleurs, je connais un spécialiste du recadrage qui est capable de faire des miracles en un minimum de mot, c’est Jean-Emmanuel. Et c’est grâce à lui que j’ai compris l’intérêt du recadrage.

Il en parlera donc mieux que moi mais je vais faire de mon mieux ^^

Il faut déjà s’assurer que votre volontaire a compris dans quel cadre général vous étiez. Dans la rue, le jeu reste un classique. Mais il y a aussi la détente, ou la découverte. Ou les trois à la fois. Assurez vous que le cadre soit bien compris par le volontaire sans lui imposer. S’il veut de la détente, alors donnez lui de la détente. Et s’il veut un thérapie déguisée (c’est très fréquent avec mes volontaires privés) alors refusez, en expliquant que vous n’êtes pas thérapeute.

Profitez du recadrage pour lui expliquer a quel point l’hypnotiseur est en dessous de l’hypnotisé. Ici à street-hypnose, on garde une position basse par rapport à l’hypnotisé. On propose, il dispose puis travail avec la suggestion. Et je trouve que c’est la meilleure situation pour un grand panel de gens. Être dirigiste risque de braquer le conscient ou de le rendre très passif.

Après tout ici on parle de « résistant », n’attendez donc pas à le diriger.

Faites aussi beaucoup d’évocation. L’imaginaire qui permet de croire une histoire aberrante dans un film simplement parce qu’on est pris dans le film. On pardonne au film de ne pas être réaliste on peut pardonner à l’hypnose de ne pas avoir de la colle sous la main et pourtant l’avoir quand même collée.

Evoqué également le fait qu’on joue à un jeu. Et dans ce cas, j’avoue avoir une phrase toute faite qui marche très bien. Je ne pense pas l’avoir inventée (j’en suis même convaincu) mais j’ignore d’où je la tire.

« Tu sais lorsque l’on joue à un jeu, on joue selon de nouvelles règles. Et c’est normal car si on veut s’amuser, on doit respecter ces règles. Et bien l’hypnose c’est pareil, la règle c’est que si on imagine quelque chose de puissant pour faire *suggestion* alors on a *suggestion*. Tu vois ce que je veux dire ? »

Et si vous avez un oui, vous êtes bien. Le recadrage n’est sans doute pas fini, on parle d’un résistant après tout.

Si vous êtes bloqué aux hallucinations alors n’hésitez pas à évoquer le fait qu’on en a souvent. L’impression que le téléphone sonne, une odeur qu’on est le seul à sentir, être tellement pris dans un livre qu’on est surpris que la météo est différente en vrai que celle du livre (true story pour ma part)…

Allez aussi sur le domaine du rêve. L’hypnose ce n’est pas du sommeil, mais je suis convaincu que c’est proche du rêve (très proche).

« Ce qui est formidable dans un rêve, c’est que tant qu’on rêve, on ne sait pas que c’est un rêve. Et ce n’est pas important de savoir que c’est réaliste ou pas, ce qui compte c’est de s’amuser dans ce rêve et de vivre ce que notre inconscient nous propose. Tu es d’accord avec moi ? »

Une fois que vous avez recadré et que votre volontaire est toujours volontaire, retentez l’expérience avec cette fois-ci plus de conviction et surtout plus d’activité de votre volontaire. Avec le clean langage il va vous guider à bien le guider.

Le recadrage n’est pas un science exacte. Et il demande de l’expérience pour être efficient. Mais en s’entraînant et en demandant beaucoup de retour de la part de votre volontaire vous arriverez à un résultat. N’ayez pas peur de refaire un pré-talk, la transe ne va pas disparaître simplement parce que vous ne faites plus de suggestions directes. Au contraire si le recadrage est passionnant pour votre volontaire, la transe devrait être plus « profonde » bien que je n’aime pas ce mot.

 

Etape 4 : Le contournement

(Si c’est l’inconscient qui bloque)

Ah… Votre volontaire et vous êtes convaincu que tous les efforts ont été fait et que la mentalité est bien comprise.

Et si le blocage était inconscient ?

Parfois la suggestion ne plaît pas à l’inconscient alors que le conscient à envie de jouer. Il y a sans doute une raison à ça. Parfois l’inconscient sait que c’est à lui de travailler mais il ne sait pas comment faire ou n’a pas compris ce qu’il devait faire.

Pour savoir, il suffit d’aller lui demander. Il y a des milliards de moyens d’aller lui demander. Mais il faut être sûr que les gestes idéomoteurs sont bien inconscient.

Si vous ne savez pas comment le savoir, c’est que j’ai mal fait mon boulot. Demandez à votre volontaire ! Il n’a aucune raison de vous mentir alors que vous vous démenez visiblement pour qu’il arrive à vivre cette suggestion qui ne passe pas.

Mouvement d’une main, de doigts ou même de corps entier. Je choisis personnellement la main/doigts car le volontaire peut la/les regarder bouger et trouver ça amusant.

« Ce *membre* est la partie inconsciente. C’est elle qui bouge à son envie avec une grande liberté. *Membre* nous aimerions que tu fasses un geste pour dire « oui »… pour dire « non »… pour dire « je ne sais pas »… pour dire « va te faire voir/foutre/enculer (en fonction de qui est le volontaire) »

Pourquoi autant de réponse ? Parce que vous êtes face à un volontaire très volontaire mais pourtant très résistant. Du coup, vous voulez des réponses sans ambiguïtés et parfois oui/non ne suffit pas. Et dans la rue, avec un résistant, j’ai du mal à croire que vous arriviez à une parole automatique (parole de l’inconscient) qui donne singulièrement l’impression d’être possédé XD .

Assurez vous que les gestes sont fixés. Posez des questions dont la réponse est connue.

« Est-on lundi ? »

« Est-on en mai ? »

« Quel est la racine carré d’un milliard cent douze ? »

Puis, toujours en amusant le conscient, et en étant très précis dans vos questions, cherchez à savoir pourquoi la suggestion ne passe pas.

Si la suggestion n’est pas comprise :

–          Reformulez là en l’expliquant et en vous adressant visiblement à l’inconscient.

–          Recadrez l’inconscient mais en étant plus onirique et enfantin sans pour autant le prendre pour un enfant (subtile hein ?)

Si la suggestion ne plaît pas :

–          Reformulez là en l’expliquant et en vous adressant visiblement à l’inconscient. Si malgré ça l’inconscient ne veut toujours pas. Abandonnez et surtout n’insistez pas. Il ne veut pas et c’est sans doute pas pour rien.

–          Demandez lui si une suggestion du même genre ne lui plairait pas plus. Et si oui, qu’il l’applique et montre que c’est fait en faisant un geste quelconque mais visible.

S’il ne sait pas comment faire :

–          Aïe. J’ai encore beaucoup de mal avec ça. Il faut convaincre le conscient et l’inconscient qu’il sait déjà le faire et donc il faut l’expliquer et trouver un moyen de l’expliquer.

ATTENTION :

Le contournement n’est pas bénin. En street-hypnose c’est un peu votre dernière carte de la dernière chance car vous ne pourrez pas enseigner à votre volontaire et l’hypnotiser plus tard, un autre jour. (L’hypnose est un apprentissage, ne l’oubliez pas !)

ATTENTION ATTENTION ! :

Le contournement n’est pas bénin. Le risque d’abréaction augmente lorsque vous faites ça. Demandez régulièrement comment se sent le volontaire. Et si la réponse n’est pas un « bien » franc, alors demandez ce qui ne va pas.

Hypnotisé : Je sens une gène, là.

Hypnotiseur : Si tu devais visualiser cette gène, elle serait de quelle forme et de quelle couleur ?

Hypnotisé : *Forme & couleur*.

Hypnotiseur : Et si le bien être de cet endroit devait être représenter par une forme et une couleur se serait ?

Hypnotisé : #surpris par la question# Heu… bah forme & couleur.

Hypnotiseur : Change la forme et la couleur en forme et couleur. N’hésite pas à déborder. Fait toi plaisir, tu vas voir ça va aller de suite mieux.

 

Etape 5 : Fractionnement.

(Si c’est le conscient qui lâche pas prise)

 

Votre volontaire n’arrive pas à lâcher prise, il le veut vraiment mais ne sait pas comment le faire.

D’après son feedback, vous sentez qu’il n’arrive pas à se détendre et à se laisser porter. Trop en contrôle, il n’a pas l’habitude de laisser les manettes à son inconscient.

Et c’est partie pour du fractionnement.

Le but n’est pas d’en faire de la guimauve mais juste de le détendre un peu plus mentalement. Expliquez lui que vous allez le faire partir un grand nombre de fois jusqu’à ce qu’il soit détendu réellement. Puis dans votre approfondissement mettez l’accent sur la relaxation mentale plutôt que physique (vous êtes dans la rue quand même.).

Profitez-en pour faire un recadrage à nouveau pour expliquer encore plus convenablement les inductions. Il serait dommage de le multiplier si c’est pour avoir au final « mais je dors pas ! ».

Je pratique très rarement le fractionnement car je trouve qu’un recadrage est plus écologique pour l’esprit. Mais parfois, il faut y aller comme un bourrin… Avec bienveillance mais comme un bourrin. :p

Je commence par une induction par rupture de pattern « classique » style butterfly ou pull arm. Mais honnêtement, je ne pense pas qu’il y ait un bon cycle d’induction.

Ensuite j’approfondie et je place un mot d’ancrage si ce n’est pas déjà fait. Sinon je le replace.

Retour au conscient.

Puis je place immédiatement le mot d’ancrage avec un geste accompagnant les yeux qui se ferme. J’approfondie pas longtemps mais je m’assure que la personne comprenne bien que c’est elle qui déclenche la relaxation. (On parle toujours d’un résistant).

Retour au conscient.

Discussion puis après je fais une induction avec saturation. (Genre compte de 100 à 0 en comptant tous les X et tourne en même temps ce bras et bouge cet autre bras autrement.) Puis ancrage.

Et je continue jusqu’à ce qu’il soit vraiment détendu, qu’il se relève doucement. Et là je place la suggestion direct et on observe si ça marche. Si ça ne marche toujours pas alors là je contourne le conscient (voir étape 4).

Etape 6 : Le temps et l’expérience

On ne le dira jamais assez mais vivre un phénomène hypnotique s’apprend. Et on apprend avec du temps et du jeu. Même si cette pù$*^$ d’hallucination de Shy’m ne passe toujours pas, tant pis. Elle passera bientôt.

L’hypnotiseur ne devrait abandonner que lorsque l’hypnotisé dit « stop ». Pas avant, et surtout jamais après.

Etape 7 : Résister pour mieux se laisser aller

Cette méthode, que j’ai pas encore éprouvée s’applique beaucoup plus à une personne qui n’arrive pas à ne pas résister mais qui sait très bien ce qu’est une phénomène hypnotique.

Le recadrage n’est plus à faire, le contournement par l’inconscient est peu efficace et le fractionnement est proscrit pour une raison X ou Y ?

« Puisque tu me parles de cette résistance et que tu commences à bien la connaître ; et si tu lui donnais une forme ? Une couleur, une texture peut-être même une voix et une odeur. Où est-elle cette résistance ? C’est normal de résister mais prenons toute cette fabuleuse énergie et envoyons là où elle est vraiment nécessaire. Dans le pied par exemple. Et désormais, tu devras t’assurer que le pied résiste de toutes ses forces. N’hésite pas à regarder de temps en temps que la résistance est toujours dans le pied et uniquement dans le pied. Que toute l’énergie de résistance soit là où elle doit être, dans le pied. »

Etape 8 : Se raconter la suggestion

Basée sur le clean-langage et les sous-modalités, cette étape permet une grande autonomie du volontaire.

« Qu’est-ce qui te fait penser à *suggestion* ? »

Et je parle de toutes les formes de suggestion. C’est efficace pour les catalepsies, les gestes idéomoteurs, les amnésies, tout…

Comme souvent, le volontaire risque de répondre rien ou je ne sais pas. Les hypnotiseurs doivent faire une force et une habitude à rebondir sur ce genre de réponse.

Pour ça il suffit que pendant le pré-talk et/ou pendant la séance, vous ayez enlevé la fausse croyance « je n’ai pas d’imagination. » « Je ne sais pas imaginer/visualiser ». Une fois fait, vous pourrez embrayer quand vous voulez sur l’étape 8.

« Rien ? Et de quelle couleur est ce rien ? Ca a une texture ? Une odeur peut-être ? Raconte moi »

Laissez votre volontaire parler. Guidez le juste à continuer à raconter son histoire. Et observez. Car la suggestion va se développer au fur et à mesure. A un moment le volontaire saura que l’histoire est terminée. La suggestion est en place. Testez-là.

Plus l’histoire sera incohérente et sans rapport logique avec la suggestion mieux c’est. Si l’histoire est longue, n’hésitez pas à de temps en temps rappeler sur l’objectif c’est de raconter l’histoire de la suggestion.

J’ai moi-même été surpris de l’efficacité de cette méthode en auto-hypnose.

Alors certes, ce n’est pas un contournement de résistance au sens strict. Mais je ne pouvais pas garder cette méthode pour moi ^^.

 

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