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[Fiction]L’examen[partie 5]

Me déshabiller et ranger mes affaires dans le meuble m’a pris que quelques secondes. En caleçon et chaussettes, je reste accroupi. Si je ferme le cadenas, je ne peux plus m’habiller en civil sans le consentement du chef. J’ai le cœur qui bat le chamade. Je ne suis plus du tout excité, je suis confus et je ne sais plus  ce que je veux. Je me frotte le visage et caresse une seconde mon crane tondu de frais. J’ai pas fait ça pour rien ! J’ai pas passé des heures de fantasmes pour rien. Je veux voir où ça me mène. Je veux explorer l’idée qui m’excite tant.

Je prends une grande inspiration et je ferme le cadenas. Je me lève et détends mes épaules. Au pire, j’explique mon problème et le plan s’arrête. Ce n’est qu’un jeu, n’est-ce pas ?

Je sors enfin de derrière le paravent. Le Chef est là derrière son bureau, en uniforme. Il lui va super bien. Il y a une musique qui sort de je ne sais où. Elle m’aide à me détendre un peu. On se regarde et malgré la différence de taille, il ne semble pas du tout impressionné. Moi, je le suis complètement.

« Tu es une nouvelle recrue, je vais m’assurer que tu es en parfaite santé puis je vais te faire signer ton contrat de recrutement. Dedans, il y aura tout ce que tu auras à faire pour être un bon soldat et intégrer ma… »

Je n’entends pas le dernier mot. une pulsion de plaisir m’envahit. Ca ne dure pas longtemps mais mon sexe semble être pris de spasme comme dans la salle d’attente. Impossible de le cacher mais le chef ne semble pas le voir, tant mieux.

Tout en m’expliquant chacun de ses gestes, il prends mes mesures qu’il note scrupuleusement. Il me flatte et reste souvent proche de moi. Il me lève un bras, vérifie une tache sur ma peau, s’attarde sur le seul tatouage que je me suis autorisé jusqu’à présent, les dates de naissances de mes enfants. J’ignore s’il veut que je le sache ou non, mais je l’ai surpris plusieurs fois en train de me renifler. Il écoute mon cœur avec un stéthoscope puis d’autres trucs avec. Il parle beaucoup et j’écoute attentivement mais j’imprime pas. Plus le temps passe et plus je me sens bien. J’étais gêné, je ne le suis plus du tout. Tant que mon chef est satisfait, je suis à ma place. Et si je suis à ma place, je suis heureux tout simplement.

Mon Chef me demande finalement d’enlever mon caleçon. Il le prends et le renifle cette fois-ci sans aucun détour en me regardant dans les yeux. Puis le jette visiblement.

« Tu n’en auras plus jamais besoin. Si tu signes ton contrat, c’est moi qui te fournirait tes sous vêtements. Ta liberté de t’habiller comme tu l’entends n’existe que lorsque tu es en civil.  Tu es mon soldat, c’est donc moi qui décide de tout. »

« OUI CHEF ! »

Il se penche ensuite vers mon sexe qui est miraculeusement au repos. Je sers les dents, je ne veux pas bander ; allez savoir pourquoi. Il me le palpe, soupèse la bourse, le tord un peu et la goutte d’un coup de langue. Mon sexe finit par gonfler, tout se fait dans un silence relatif, seul la musique vient à mes oreilles. Parfois le chef fait un bruit appréciateur ou interrogatif. Il finit par me branler lentement en me demandant de ne surtout pas bouger. Je finis par bander dur et il continue lentement tout en malaxant doucement mes couilles. Il semble plutôt pensif. Je finis par gémir un peu malgré moi et à bouger le bassin pour amplifier et accélérer un mouvement trop court et lent à mon goût.

« Pas bouger… »

Je m’exécute un peu frustré. Je commence à mouiller et l’excitation commence à ne plus être que physique. La situation, pourtant clinique, m’échauffe. Il continue à me masturber terriblement lentement, et mollement. Sa bouche n’est même pas à 10 cm de ma queue mouillée d’excitation. Parfois il sert plus fort les couilles mais sans jamais aller jusqu’à la douleur. Puis il se redresse d’un coup, donne une claque sur la verge et je recule plus de surprise que de douleur.

« Tu as bougé ! »

Il se met à rire. Et me demande de mettre mes deux mains sur le bureau. Il écarte mes pieds et continue à me branler un peu plus fortement mais toujours aussi lentement. Et finit par parler. Sa voix est toujours la même que la toute première fois que je l’ai entendue. Calme, ferme et enjouée.

« Tu feras attention, tes couilles sont mal rasées. Tu garderas la barbe, elle ta va trop bien pour que Je m’en passe. (se faisant, il passe les doigts dedans, c’est aussi agréable que sa lente masturbation toujours en cours). Je vais te pénétrer avec un doigt puis deux puis trois. Ca te va ? »

Je ne suis qu’actif ! Ai-je envie de lui dire. Mais je finis par dire : « J’ai peur de la sodomie, chef. »

Il ne se moque pas, ne brusque pas, mais n’abandonne pas.

« Avec moi, tu ne seras pas que passif, mais se prendre ma bite de chef fait parti de ton travail. J’irai doucement, la douleur n’est pas du tout dans mes délires. Mais je veux que tu te soumettes autant à moi qu’à ma bite. Et te prendre comme un chien sera dans mes désirs. Je te promet que tu n’auras pas mal. Je vais tout faire pour que tu en demandes plus. Mais je ne peux pas continuer avec toi si tu ne te donnes pas complètement. Je répète soldat, et tu peux dire non. Je vais te pénétrer avec un doigt puis deux puis trois. Ca te va ? »

« Oui… »

Mon stress augmente. Ma sexualité n’est pas vraiment fixée. Et autant sucer me plaît, autant qu’on touche à mon anus m’effraie. Il arrête de me masturber et se place de telle sorte qu’il puisse me sucer tout en mettant des gants chirurgicaux. J’ai peur. Mais je ne débande pas. Il me suce doucement et me caresse les cuisses. Si je bouge le bassin, il cesse et me dit de ne pas bouger mais que je peux gémir si tel est mon envie. Puis il reprend sa fellation lente et baveuse. Petit à petit le plaisir augmente cette fois-ci purement physique. Parfois ses mains s’approchent de mon trou et je me crispe.

« Ne t’inquiète pas. Je ne tenterai rien sans te le dire avant. Toujours le consentement même dans nos jeux les plus profond. »

Puis il reprend sa lente fellation. Il continue d’explorer la raie de mes fesses, de me masser les cuisses et le périnée. Parfois il caresse en passant mon anus sans jamais s’y attarder. Je finis par me détendre mécaniquement. L’excitation reprends, et… la frustration. C’est chaud et agréable comme un massage mais pas assez rapide pour que ça puisse aller jusqu’au bout. Il passe de plus en plus de temps sur mon anus mais cette fois-ci je ne dis rien. Il joue quelques secondes avec l’élasticité de la peau, je ne dis toujours rien. Puis il se mets en me pomper plus fortement sans bouger ses mains, l’excitation augmente de plus en plus. Je commence à gémir. puis à gémir plus fort. Son doigt ne bouge plus, j’ai presque envie qu’il rentre mais il ne le fait pas. Je commence à grogner, le plaisir monte vraiment, il suce bien, mais c’est surtout la situation. Arrive le moment où je commence vraiment à me laisser aller au plaisir et là, il arrête.

« Ne bouge pas. »

Il se relève et dans mon champs de vision va saisir du gel.

« Ecoute soldat, pas d’hypnose, juste ton chef et toi. On n’ira pas plus loin dans le jeu tant que je n’aurai pas rentré trois doigts. Ca prendra le temps qu’il faut. Je peux y aller ? Je ne cherche aucune douleur, aucun inconfort mais JE veux rentrer trois doigts. Je peux ? »

J’hésite mais finit par faire oui de la tête.

Il me parle calmement, me demande cent fois de me détendre et de me laisser aller à ma nature. Et tout en parlant, il présente un doigt sans forcer, sans rentrer. Je me tends d’instinct, il ne change pas de discours. De son autre main, il me branle doucement.

« Concentre toi sur le plaisir de ta bite de soldat. »

Je m’exécute au mieux. C’est pas facile mais lui obéir me semble naturel malgré mon stress. Je finis par me détendre et son doigt rentre sans aucun effort. Je suis un peu surpris. Il ne bouge pas plus pendant quelques secondes. Puis il fait de lent va et vient. C’est un peu étrange mais sans douleur. Le temps passe, je m’aperçois alors qu’un deuxième doigt est rentré sans heurt. Les va et vient sont amples et un peu plus rapide. Ce n’est pas agréable enfin pas vraiment, c’est juste bizarre. Il sort complètement puis les re-rentre facilement, il me félicite. Je me cambre un peu flatté. Il rigole gentiment, je souris.

« Je vais bientôt rentrer trois doigts et vérifier ta prostate ensuite. Tu vas trouver ça étrange tout du long. Essaye d’y ménager du plaisir. »

Le chef se redresse et me demande de m’allonger sur le dos sur son bureau. Il lève mes jambes et me demande des les placer sur ses épaules de tout leurs poids. J’hésite mais il insiste. Il est plus solide que ce que je pensais, il ne bronche pas. Je n’ai pas débandé, il en profite pour me sucer tandis qu’il a enlevé ses gants. Il mets à nouveau du gel et peau à peau, il rentre un doigt sans difficulté. Puis le deuxième vient. Il présente le troisième je le sens, je me contracte, il ne dit rien et continue de me sucer avec lenteur mais avidité. Dans son uniforme, entre mes jambes, la situation pourrait être comique mais elle finit par m’exciter. Il me suce mais je ne me sens pas du tout actif ou dominant.

Le troisième doigt a du rentrer sans même que je m’en aperçois car je sens que c’est beaucoup plus gros. Il rentre et sort, un, deux ou trois doigts sans aucun soucis. Parfois il me suce parfois il me branle parfois il me félicite d’être un bon soldat. Ces trois choses m’excitent au plus haut point. Je le sens, je suis en train de me donner à lui. Je commence à caresser l’idée de sa bite à l’intérieur de moi.

Mais il n’en fait rien. Il joue à l’intérieur de moi avec un seul doigt depuis un moment déjà. Mes jambes commencent à flageoler mais je ne dis rien. Il semble insister toujours au même endroit. Au bout d’un certain temps, je commence à ressentir une chaleur inconnue mais très agréable, comme un chatouillement. Le Chef doit l’avoir compris car insiste à répéter le mouvement plus fortement et rapidement. Je ne peux pas m’empêcher de râler un « C’est booooonnnnn Chef !! » avant de me détendre complètement. Il rentre un deuxième peut-être un troisième doigt et insiste encore et encore. Par vague je sens un plaisir exotique et subtile. J’ai envie qu’il fasse ça des heures et en même temps je voudrais qu’il arrête car je commence à manquer d’air à respirer comme je respire actuellement. Il ne semble pas vouloir s’arrêter.

Puis tout d’un coup, il sort de là, descend mes jambes en cotons et me demande de me lever quand je pourrais.

« Tu es en parfait santé soldat. Essuie toi pour ne pas tâcher mes sièges et assieds toi là. »

Il se place derrière son bureau et sort quelques feuilles, un stylo et un tampon.

« Lis ça entièrement. » et me tend mon futur contrat de recrue à ses ordres.

[Fiction]La rencontre[partie 4]

Tant qu’il était chez lui, l’idée d’avoir enfin un soldat à mes ordres restaient de l’ordre du fantasme. Pendant le spectacle, j’avais eu un énorme crush sur lui. Je l’ai repéré rapidement et j’ai de suite eu envie de lui parler.

Pendant le show, c’était presque trop facile. Il jouait le jeu si bien que j’ai même cru qu’il simulait. Pourtant, comme pour un besoin de preuve, je lui ai fait une suggestion qu’il ne pouvait pas simuler selon moi. Et il l’a passé avec succès. A la fin du spectacle, j’avais envie de me jeter sur lui, mais je me suis abstenu par respect et parce que j’espérai enfin avoir trouver le premier membre de ma meute.

Chaque vidéo ou audio que je lui envoyais depuis était un franc succès. Même si des mois s’écoulèrent, l’avancement était flagrant. Mais surtout il semblait n’avoir pas conscience de me répondre régulièrement. C’était une situation inespérée : alors avec le cachet de mon dernier spectacle je lui ai acheté des rangers. Et tout se précipite à ce moment là.

Aujourd’hui, il va sonner dans mon cabinet. Et je vais devoir cacher que je suis aussi nerveux que lui. A 10h00 exactement il sonne. Je lui ouvre, en uniforme et lunettes de soleil. Sans un mot ni pour lui ni pour moi, je lui indique la salle d’attente. C’est la première fois que je vais jouer dans ce lieu. Et ça m’excite beaucoup. Je lui demande de s’assoir et de me tendre son sac où doit logiquement se trouver son uniforme.

Il s’exécute en tremblant un peu. Je suis aussi nerveux que lui mais des années de maîtrise de moi me permettent de le cacher habillement. Il est plus beau que dans mes souvenirs, son crane quasi chauve et sa barbe parfaitement huilée le rendent désirable au-delà des mots. Seul dans la salle d’attente, il paraît petit pourtant il me dépasse de la tête et des épaules.

Je quitte la pièce et rentre dans mon cabinet que j’ai transformé en cabinet médicale pour l’occasion. Le docteur du dessus, un ami et amant régulier, m’a prêté du matériel et m’a expliqué certain geste érotique qu’un médecin un peu pervers pourrait faire à un patient consentant. Je place son uniforme plié proprement de tel sorte qu’il ne puisse pas le rater, les rangers au pied du paravent où il va se déshabiller. J’attends une longue minute pour me refaire le fil rouge dans la tête et surtout pour me calmer un peu. Hocine est parfait, je ne veux surtout pas gâcher ma chance avec lui par trop de précipitation.

Je l’ai fait attendre moins de dix minutes. Je rentre dans la salle d’attente avec mon rôle bien en tête. J’ouvre la porte à la volée le faisant sursauter. Je souris et lui dit : « Bon j’ai entendu dire que tu souhaitais devenir ma recrue. Tu vas devoir passer une série d’examen avant d’intégrer ma meute. »

La meute… ce fameux fantasme irréalisable que je tente malgré tout de réaliser. Dans la plupart des fichiers, je n’ai mentionné que son obéissance et le côté militaire. Mais dans le dernier audio, celui qui importe le plus, celui qui l’a vu se transformer en soldat (rasé, excité par l’uniforme, etc.) contenait la suggestion de l’idée de meute. Et si la suggestion a fonctionné à chaque fois que le mot meute est prononcé, il doit avoir un orgasme hypnotique.

… Et je l’ai vu écraser sa bite contre son corps deux secondes après avoir prononcé le mot. J’en suis très fier.

L’idée de meute m’attire autant sinon plus que l’uniforme. Et mixer l’hypnose, l’uniforme et l’idée de meute ne peut que m’exciter. La meute est un rêve que j’ai depuis que j’ai hypnotisé lors d’un bootscamp BDSM.

Je suis donc fébrile et l’excitation fait s’envoler tout stress. J’ignore jusqu’où on ira aujourd’hui et s’il y aura un demain, mais j’ai envie de m’investir à fond avec lui. Pas de précipitation, aujourd’hui on joue et avec un peu de chance, il sera mon tout premier soldat.

« Derrière, tu vas pouvoir te déshabiller, tu enlèves tout sauf sous-vêtements et chaussettes. Tu ranges tes affaires dans le petit placard. Il y a un cadenas. Tu retourneras à ta vie civil que lorsque ce cadenas sera ouvert. Bien sûr c’est moi qui ait la clé mais c’est toi qui décide de le fermer. Prends ton temps. Ensuite quand tu seras prêt, tu sors de derrière et je deviens ton chef jusqu’à la fin de ton incorporation. Ok ? »

Il réponds oui de la tête et disparaît de ma vue. Je n’ai rien à faire qu’à attendre. La musique que j’ai utilisé pour toutes les vidéos commence à se faire entendre dans la pièce où aucune horloge n’est visible. Il est 10h30, personne ne sait quand nous sortirons de cette pièce et dans quel état.

Il sort du paravent. Il est tout simplement parfait. Mes instincts dominant se réveille brutalement comme jamais. Je switch sincèrement pour la première fois de ma vie. Je n’ai qu’une envie c’est de le soumettre.

[Fiction]Le soldat [partie 3]

Les rangers sont à ma taille. Je les ai essayées une fois mais je me suis senti mal à l’aise, comme incomplet. J’ai fini par les ranger car je passais trop de temps à les regarder. Le soir juste avant de me coucher j’ai allumé mon écran, cliqué sur le lien et pour une fois je fus moins surpris par le nouveau titre ‘soldat?’, je me suis installé confortablement, et j’ai cliqué.

« Mon soldat, je suis fier de toi. Ton cadeau t’a beaucoup plu n’est-ce pas ? Elles sont à toi, pour toi, c’est ta fierté. MAIS ! Tu ne mérites pas de les porter encore. Et tu dois l’avoir déjà deviner. Bientôt tu viendras me voir, prêt et serein. Souhaites tu te mettre à mon service ? Veux tu devenir un bon soldat ? Obéir et servir ! Obéir et servir le chef, ton chef ! »

A chaque question j’ai répondu haut et clair  » Oui chef !  » Pas de manière bizarre ou sans le vouloir. Le chef parle vrai. Je sais qu’il a raison, qu’il ne veut que mon bien. Je me suis même mis au garde à vous. Si fier d’avoir été choisi ! L’audio s’arrête ainsi. J’ai sorti les rangers que j’ai regardé à nouveau avec envie. Comme une pulsion, je me suis déshabillé, j’étais en chaleur. Regarder et toucher ses chaussures là me faisait un effet bien plus intense qu’un porno, aussi intense que du sexe. Voir ses rangers était érotique, non plus fort encore. En m’imaginant les porter avec le reste de la tenue et rendre fier mon chef me fit juter en quelques secondes. La jouissance fut tellement puissante que j’en fus tout pantelant. Cette nuit là je ne dormis pas bien. Il me manquait encore quelque chose. C’est au matin que j’eu une sorte d’illumination. Je suis bien idiot, heureusement que j’aurai bientôt quelqu’un pour penser pour moi. C’est d’un uniforme dont j’ai besoin. Quel soldat n’a pas d’uniforme ?

J’achète l’uniforme le jour même. Je sais exactement ce qu’il me faut, comme si je l’avais toujours su. Plus j’y réfléchis et plus je me dis que j’ai été bien lent pour comprendre que j’avais besoin d’être aux ordres d’un être supérieur et bienveillant. Ma vie était tellement mieux organisée, j’étais tellement plus serein depuis que le chef m’avait pris sous son aile. Le soir même, je clique sur mon lien. La vidéo s’appelle ‘finalement’. Elle commence par quelques flash de lumière et un tic, tac très agréable. Il y a un homme un uniforme militaire, de dos à genoux. Un compte a rebours commence à 10. 9… 8… … 7… … … 6

A mon réveil, je suis nu et c’est le milieu de la nuit. Ma tondeuse à la main. Je me suis rasé le crane, le torse et le reste. Mais la barbe non, j’ai la main prête à le faire mais je sais que je n’ai pas pu. Cette barbe c’est ma fierté, ma virilité, ma personnalité. Je repose la tondeuse, je suis tellement mieux comme ça, moins négligé. Je joue avec la barbe quelques secondes. Je range et nettoie le désordre tout en restant nu. Puis je me pose devant le miroir. Je me regarde attentivement ; de bas en haut. Je fais soldat, nu mais soldat tout de même sauf la barbe. Elle fait tâche, elle fait ancien moi. J’ai alors comme un vertige, un mal aise intense. Je m’assoie sur le sol. Je suis confus, perdu. Je mets mon pyjama et tente de dormir un peu. Je tourne dans mon lit comme maladif. Dans un éclair de lucidité je saisis la fameuse carte de visite du mon chef. Son numéro commence à s’effacer mais il est heureusement visible. Je tape le numéro fébrile puis envoie un sms expliquant mon désarroi.

La réponse se fait attendre. Il est trois heures du matin. Mais comme mon destin est entre Ses mains, je suis un peu rassuré. Il lira mon message bien assez tôt et y répondra avec sagesse. Je finis par réussir à m’endormir. Au réveil, Son message m’attends.

‘Je statuerai sur ta barbe beaucoup plus tard. Laissons-la tranquille, ce qui importe c’est toi et comment tu peux devenir un bon soldat. Envoie moi un sms avec une photo de toi quand tu pourras mettre ton uniforme.’

Je répondis un ‘merci Chef.’ Puis repris ma journée du mieux que je pus. L’attente de mon uniforme allait être insoutenable. Le soir, je cliquais sur le lien, m’attendant à moitié à ne pas avoir de nouvelle vidéo. Pourtant ‘soldat3’ est bien là.

« Déshabille toi. (Je m’exécute sans réfléchir.) Joints les pieds et place bien tes bras le long du corps. (J’obéis, excité.) Le regard droit devant et fier. (Je fais ce que le Chef veut.) A partir de maintenant, tout les soirs tu feras exactement ça. Et tu diras haut et clair : « Etre un soldat aux ordres du Chef est ma joie. » Répète après moi ! (Etre un soldat aux ordres du Chef est ma joie.) Obéir c’est le plaisir (Obéir c’est le plaisir.) Je suis inférieur à Mon Chef et j’en suis satisfait. (Je suis inférieur à Mon Chef et j’en suis satisfait.) Je suis heureux de servir Mon Chef. (Je suis heureux de servir Mon Chef.) Mon plaisir est de servir. (Mon plaisir est de servir.) Gloire à mon chef et jouissance à sa gloire. (Gloire à mon chef et jouissance à sa gloire.) »

Je reste quelques secondes puis inspiré je répète les mots avec convictions. Je bande.

« Etre un soldat aux ordres du Chef est ma joie. Obéir c’est le plaisir. Je suis inférieur à Mon Chef et j’en suis satisfait. Je suis heureux de servir Mon Chef. Mon plaisir est de servir. Gloire à mon chef et jouissance à sa gloire. »

Mon sexe est alors pris de spasme, j’ai comme l’impression qu’Il est là, derrière moi, fier et je jouis cérébralement. Je me mets spontanément à genoux et je murmure :

« Je vous appartiens et c’est ce que j’ai toujours voulu. »

Le lendemain, le lien ne pointe vers aucune vidéo. Je suis un peu déçu mais je me déshabille et prononce le petit rituel. Même cause, même conséquence, si j’y mets de la conviction, je jouis simplement en pensant à mon Chef fier de moi.

Le surlendemain, je reçois enfin l’uniforme. Je l’ouvre et le renifle avec délectation. Mais rien ne se passe. Je suis déçu, ça sent le neuf et c’est tout. Je vais enfin le porter. Enfin je vais avoir le droit de montrer mon vrai moi à mon Chef. Enfin !

Je me déshabille. Je range mes affaires civiles dans le placard. J’ai envie que tout soit parfait la première fois que je le porte. Mon appartement est nickel, les rangers sont lustrées. Elles sont au pieds du lit. Je pensais bander comme un âne mais non. J’ai le sang chaud et l’esprit troublé mais mon corps est plutôt calme. C’est solennel. Pas de sous-vêtements, j’enfile le pantalon. Il me va tellement bien que j’en suis ému. J’enfile le T-shirt puis mets la fameuse ceinture. Je bataille un peu j’en ai jamais mis des comme ça. J’essaye d’être au carré mais c’est pas évident. Et enfin j’enfile la chemise camouflage. J’ai le cœur qui bat la chamade, j’ai l’impression de renaître.  J’enfile les rangers. Je me redresse et pour jouer je claque des talons et me mets au garde à vous. J’ai l’impression d’être entier. Un sentiment de fierté m’envahie. Je me sens si bien que j’ai envie de pleurer de joie.

Je fais la photo demandée. Je l’envoie et mon Chef répond presque immédiatement.

‘Samedi, 10h00, visite médicale et incorporation. Viens en civil mais n’oublie pas ton uniforme, rigoureusement propre, repassé. Il en sera de même de ton corps. Crane rasé de frais ainsi que tout le reste (sauf la barbe évidemment).’
Avec l’adresse du lieu de rendez-vous.

Je réponds un simple ‘Chef !’ J-4 avant le début de ma nouvelle vie.

[Fiction]Le contrat [partie 2]

Cette nuit-là après le spectacle, j’ai dormi comme un bébé. Puis j’ai continué ma semaine de la manière la plus classique possible ; voiture, boulot, dodo. Et entraînement de rugby.
J’avais glissé la carte d’Alexandre dans mon portefeuille comme une sorte de porte bonheur. Même si j’avais envie de le revoir, ma timidité m’empêchait toute action, envoyer un simple sms me semblait impossible. Alors garder la carte près de moi était comme un appel au courage, une option toujours envisageable.

Trois jours passèrent. Puis quatre. Chaque soir, je sentais le besoin de mettre la vidéo ‘soldat’ juste avant me coucher. Et chaque soir je m’endormais étonnement satisfait et serein. Cependant mes rêves la nuit et mes rêveries le jour étaient de plus en plus étrange, je rêvassais et fantasmais sur Alexandre, sexuellement mais pas seulement. De nuit en nuit, il semblait de plus en plus grand, de plus en plus important. Sa voix se faisait de plus en plus précise dans ma tête, j’aurai pu l’entendre me parler.

D’autres jours passèrent et dans le chaos d’une vie, la vidéo devint un point fixe et rassurant. Juste avant de me coucher, je regardais ‘soldat’ et m’endormais comme un bien heureux.

Un jour le lien ne mena plus à ‘soldat’ mais à ‘soldat2’. La vidéo avait changé pourtant le lien restait le même, je l’avais même mis en favoris. Je fis le mou, ‘soldat’ était un cocon, un plaisir privé que j’aimais. ‘soldat2’ me faisait un peu peur, je l’avoue. J’y connais rien en ordinateur alors j’ai vaguement chercher ‘soldat’ en vain. Dubitatif j’ouvre le fichier qui commence ainsi :

« Hocine, un chef attend son soldat. Tu as bien dormi ces dernier temps n’est-ce pas ? Tu veux te sentir encore mieux ? Tu veux découvrir qui tu es vraiment ? Vivre ta vie pleinement ? C’est ce que tu souhaites n’est-ce pas ? Alors toi et moi on va regarder attentivement cette vidéo et tu vas trèèès attentivement écouter chaque mot que je prononce. Ok ? Très bien ! Je vais compter de 5 à 0 et à 0 tu seras complètement détendu et complètement ouvert. 5, imagine descendre à l’intérieur de toi, 4, regarder cette vidéo est la chose la plus agréable du monde, 3 entendre et m’écouter est ce qu’il y a de plus naturel, de plus normal, 2 complètement détendu… »

et c’est le tunnel sombre. Habituellement, je pars me coucher après la vidéo, mais là je me réveille le matin sans aucun autre souvenir que le début de ‘soldat2’. Mais étonnement ça ne me dérange pas. Parce que le matin je me sens merveilleusement bien. Je me sens comme plus complet, non plutôt comme à ma place.

Tous les soirs, regarder ‘soldat2’ est une joie. Je n’oublie pas, même en voyage. Je n’y pense pas particulièrement la journée mais dès que je pense à me coucher, c’est devenu ma routine. J’ai fait quelques changements dans ma vie également. Je n’ai jamais vraiment été bordélique, mais désormais je ne supporte plus avoir mon appartement dérangé. Le lit est fait chaque matin, le ménage est fait chaque soir, et il n’y a plus aucun couvert sale qui traine dans l’évier. Une vrai vie militaire ! Mais cet ordre m’apporte une telle paix dans la vie, que je ne peux tout simplement plus m’en passer.

Parfois je vais au sauna, quand l’excitation ou la solitude me pèse un peu. Avant j’aurai eu bien du mal à draguer un mec qui me plaît, et pire encore j’aurai eu bien du mal à être rejeté. Mais depuis peu, je suis plus sûr de moi. Un mec me plaît, je l’aborde et s’il dit oui, on s’isole dans une cabine et on passe presqu’une heure à se découvrir. Et à chaque fois que je note ce changement, je ne peux pas m’empêcher de remercier « le chef ». Quand bien même je ne sache pas trop d’où me vient cette idée.

Un soir, alors que j’ai oublié jusqu’à la date du spectacle d’hypnose, je me connecte au lien. Surprise, le titre de la vidéo à encore changer ‘Hocine, contrat, soldat’. Le titre de la vidéo est perturbante, consciemment il me rebute un peu. Ca s’adresse à moi, et le mot contrat m’effraie. Mais mon corps lui joue tout une autre musique. La chaleur monte à mes joues, mon cœur se sert d’excitation alors que j’avais d’abord pris ça pour de l’angoisse. Mon corps est excité alors que mon esprit est froid, presque angoissé, je me sens déconnecté. Je confirme avec ma main gauche que je bande tandis que ma main droite bouge la souris pour fermer la fenêtre. Le mot contrat me fait peur et m’excite en même temps.

Je me couche bien décidé à y réfléchir avant même de la regarder. Je tourne et retourne dans me lit. Je n’arrive pas à dormir. Pourquoi avoir changer la vidéo bon sang !? Trente minutes passent. La peur est vite parti, l’excitation encore plus. Reste l’ennui. Je n’arrive pas à dormir. Je me lève, rallume l’écran et clique sur mon raccourci. Ma souris est prête à cliquer sur ce foutu titre ‘Hocine, contrat, soldat’. Je n’ai plus du tout peur, je suis irrité. Par contre mon corps s’excite et s’enflamme à nouveau tandis que j’hésite à cliquer sur une simple vidéo innocente qui porte mon prénom. Je clique par inadvertance, mon prénom est le premier mot que le chef prononce. Je ferme précipitamment la fenêtre. Je me recouche, énervé contre moi-même. Je dois finir par m’endormir car mon réveil sonne et me fait sursauter. Je pars au travail. Mais impossible de me concentrer sur ce que je fais. La curiosité l’a emporté sur tout le reste. Jusqu’à présent, les deux autres vidéos m’ont été d’un grand bénéfice. Mes amis et mes collègues me l’ont même fait remarquer. Je suis plus concentré, plus obéissant et moins timide. Et je me sens bien dans ma vie.

Je finis une heure plus tôt, j’arrive en avance au rugby. L’entraînement se passe bien, j’arrive au final à me concentrer, mais j’ai surtout envie de m’épuiser. J’arrive chez moi, je me lave, je mange et fait le ménage. Il est l’heure de se coucher. Je m’assoie devant mon écran et j’attends. J’ai la souris dans la main, prêt à cliquer sur play. Je me lance.

Je me réveille légèrement confus. J’ai dormi à mon bureau. Je n’avais pas vu mais la vidéo dure presque deux heures. Je ne suis pas particulièrement fatigué mais je suis endolori. Et j’ai du sperme séché sur mon pyjama/caleçon. Je ne me souviens de rien, même pas vaguement. Je me sens normal.

Le soir suivant je rentre. Je clique sur le lien et découvre comme à mon habitude ‘soldat2’. Je l’écoute et part me coucher pour dormir comme un bébé. Deux autres nuits passent. Je reçois un colis qui m’est adressé dont je n’ai rien demandé. Je panique. Je vérifie ma carte n’a pas été anormalement débité. Rassuré, j’ouvre le colis, et y découvre des rangers noires à ma pointure, flambants neuves. Je les sort fébrile. Je les porte à mon nez pour les sentir, immédiatement je me rappelle mon contrat. Je tombe à genoux d’émotion, bientôt je vais revoir mon chef !

 

[Fiction]Le premier [partie1]

Alexandre  n’est pas musclé. En fin de la trentaine, il n’a pas non plus pris soin de lui ou de son corps. En fait la plupart des gens passeront à côté de lui sans le regarder. Il n’est pas vraiment beau ni particulièrement laid. Et pourtant il a du succès au près des autres hommes. Non pas grâce à un sexe aux proportions généreuses mais parce qu’il est charismatique, concilient et patient.
Mais si l’on tient à rendre justice aux deux parties de son anatomie dont il est le plus fier, il possède un regard bleu pénétrant et un sexe qui pousse à la gourmandise.

Hocine est grand, physiquement fort avec les épaules volontaires et larges. Même si la cinquantaine n’est plus très loin, on voit encore l’innocence dans ses yeux d’un brun profond. Il porte la barbe depuis qu’il a du poil au menton et fait du rugby depuis plus longtemps encore. Si son visage marque indubitablement son âge, le reste de son corps rond et musclé lui donne dix ans de moins.
Mais si on tient à lui trouver des défauts, ses mains et ses pieds semblent trop petits pour le reste de son corps massif. Son sexe flaccide est à peine plus petit que son sexe en pleine érection. Et si la taille est plus que satisfaisante, elle forme une courbure un peu étrange dont il faut s’habituer avant de trouver un certain appétit à vouloir la gouter.

Alexandre et Hocine ne sont pas fait pour se rencontrer. Ils n’évoluent pas dans les mêmes milieux. Et pourtant…

Hocine a deux enfants d’un  mariage terminé. Il a accepté il y a un peu plus de trois ans son homosexualité après qu’on lui ait annoncé une maladie effrayante. Après un résultat d’un examen de routine, le médecin avait essayé de le joindre une dizaine de fois sans succès. Voyant dix appels manqués, il avait commencé à paniquer et a vue sa vie défiler devant lui quand il avait fait des recherches sur Internet. Heureusement, le médecin avait pu le rassurer ; après une chirurgie bien qu’un peu lourde, il s’en remettrait complètement.

Mais pendant cette courte période d’angoisse, il n’eu de cesse de regretter sa faiblesse. Il avait découvert son attirance assez tard à 21 ans. Pourtant son corps lui avait expliqué bien avant, les douches communes auraient dû être un signal brutal, il était resté sourd et avait transformé ses émois en pulsions incontrôlées d’adolescent en ébullition.  A 21 ans, il avait embrassé, par jeu, un camarade du rugby. Le baiser avait probablement était un peu plus long que prévu, ce baiser ne fut pas un jeu pour Hocine, il y vécu des sentiments bien trop fort pour un hétéro. C’est le soir, dans l’intimité de sa salle de bain qu’il avait compris que ce contact seul avait été plus érotique que toutes les nuits d’amour qu’il avait eu avec sa femme.

Son premier enfant lui donna la force d’enfermer sa sexualité tellement loin qu’il en était que peu frustré. Son désir d’un second enfant et une épouse aimante lui avait permis de tenir quinze ans de plus.  Malgré tout, ses réseaux sociaux voyaient fleurir de plus en plus de sportif célèbre, notamment des boxeurs, il s’était pris de passion pour la boxe à la télévision. Il aime sincèrement ce sport mais c’est surtout le moment de la pesée et le face à face qui attirait son regard et l’aidait lors des nuits de plus en plus rares avec sa femme.

Toujours est-il que lorsqu’il cru voir sa vie défiler devant lui et même si c’était une fausse alerte il comprit à quel point sa vie avait été partiellement perdue. Il est père de deux enfants dont il est fier et qu’il ne reniera pour rien au monde mais il ne pouvait plus vivre frustré. Presque cinquante ans et il ne connaissait rien à sa propre sexualité.

Alors récemment divorcé, Hocine a repris sa sexualité de zéro. Son groupe d’ami a changé, y compris son style vestimentaire. Ses épaules se sont redressées de fierté et il s’est même investi dans une équipe de rugby LGBT. Quelques amants ont pavés les 3 ans qui le séparent de sa rencontre avec Alexandre. Voici l’histoire d’Hocine telle qu’il s’en souvient.

Parfois je drague dans un sauna gay, mais je préfère me faire draguer dans un bar. Le milieu gay est assez bruyant, alors que j’aime le côté feutré des bars le mercredi soir, là où il y a moins de jeune et de musique qui me rappellent à quel point je suis trop vieux pour ces conneries. Habituellement on est quatre potes, on a tous quarante cinq ans ou plus, et on peut passer des heures à mater les autres dans le bar, et parfois même certains osent draguer. J’aime pas draguer mais j’aime me faire draguer. Mais quand on est vieux, si on prend pas l’initiative on a rien. J’ai souvent rien.

Parfois il y a des show. Parfois comique, parfois artistique parfois érotique. C’est souvent des drag Queens et parfois des performers aux corps sexy et bien musclés. J’aime les regarder et m’imaginer au lit avec eux. Mais ce soir là, il n’y a pas de musique, simplement un tic tac d’une horloge. Un type est seul sur scène. assis sur un tabouret, il a un micro casque et semble attendre quelque chose. On doit être une trentaine dans le bar. Et comme il est la seule distraction du moment, je prends du temps pour l’observer. Il est quelconque mais sa décontraction est impressionnante alors que tout le monde fini par le regarder de temps en temps.

Le barman finit par s’adresser aux gens du bar.

« Alexandre est un ami, il est hypnotiseur et me fait le cadeau de se produire ici gratuitement. »

Alexandre fait non de la tête et sourit de toutes ses dents.

« Bon il se produit avec boisson à volonté ! »

L’hypnotiseur fait oui de la tête et fait un clin d’œil amusé à la salle. Le barman continue d’une voix plus rauque.

« Son spectacle est un spectacle pour les gays et c’est érotique. Si vous ne voulez pas assister à ce genre de show, je vous conseille de partir. La pudeur ? Il connaît pas ! Pour ceux qui veulent rester, je vous demande d’applaudir Alexandre ! » puis il applaudit et les autres l’accompagnes par politesse. Je suis le mouvement. Bien sûr aucun de nous quatre n’a bougé, un spectacle érotique ? Qui veut rater ça ?

Il commence à nous expliquer ce qu’est l’hypnose et ce qu’il va faire. Sa voix étrangement grave pour son gabarit est enjouée, passionnée. Il parle de l’hypnose comme je parle de la boxe ou du rugby. J’étais partiellement intéressé, me voilà fasciné. Quand il parle tout semble simple et naturel. Il démystifie la plupart des croyances que j’avais dans l’hypnose. Il propose de répondre à des questions et certains spectateurs osent lui en poser. Je suis bien trop timide pour oser dire quoi que ce soit.

Après une dizaine de minute, il demande à tous les spectateurs de fermer les yeux, y compris ceux qui ne voudront pas participer après. Je garde résolument les yeux ouverts mais sous la pressions de trois autres copains, je décide de jouer le jeu. Après tout, je ne veux pas monter sur scène, c’est trop la honte.

Il commence à parler et à expliquer ce qu’on va vivre. Il parle toujours d’une voix grave mais avec émotion et variation. Je pensais qu’il parlerait d’une voix monocorde mais non. Il met tellement de joie et d’envie que je commence doucement à vouloir lui faire plaisir, à ne pas le décevoir. Il parle, j’écoute et je me détends. C’est agréable.

Il finit par compter jusqu’à trois. Et là, impossible d’ouvrir les yeux. Non plutôt je ne sais plus comment faire. Je lève bêtement les sourcils mais rien. Il rit et claque des doigts et c’est comme s’il prenait le contrôle des mes paupières, elles s’ouvrent à son ordre sec mais toujours enjoué. L’hypnotiseur demande alors de lever la main chez qui ça a marché. Presque toute la salle lève la main. Ensuite il demande de baisser la main à chaque fois qu’on a envie de répondre « non » à ces questions.

Je ne me souviens plus des questions sauf de la toute dernière. « Avez-vous aimé ? » J’allais baisser le bras mais il ne bougea pas. Si je suis honnête, ça m’a fait quelque chose d’agréable. On est quatre à garder le bras en l’air. Il demande à ce qu’on monte sur scène. J’allais refuser mais finalement pourquoi ne pas essayer un truc nouveau ? Je ne risque rien après tout, mes amis sont toujours dans le public et ils m’encouragent à y aller pour m’amuser aussi.

Alexandre me regarde par en bas une fois que je suis à côté de lui. Il est vraiment petit. Son regard m’arrive au niveau de la poitrine, c’est amusant. Mais ces yeux sont simplement magnifique et il a tendance à accrocher nos quatre regards tour à tour. Il nous place face au public et lui se place entre eux et nous. Il parle, tantôt à nous, tantôt au public. Parfois il nous demande de nous déplacer, de nous assoir ou de nous lever. Parfois le public rit, je ne comprends pas pourquoi. A un moment, je me retrouve front contre front avec un autre et impossible de me détacher de son front. Ses mains commencent à me toucher et chaque frôlement est comme un orgasme que je n’arrive pas à vraiment à masquer. J’ai chaud, l’hypnotiseur finit par nous libérer le front. C’est à ce moment là que je m’aperçoit qu’on est plus que trois sur scène. Le public nous regarde fasciné. Je vois mes amis non loin qui n’en perdent pas une miette.

Alexandre finit par me parler à l’oreille et me pose trois questions dont je ne me souviens pas. Je réponds oui aux trois, et à chaque fois je me sens de mieux en mieux.

« Hocine, tu es le meilleur stripteaseur de la ville. Tu le sais, tout le monde le sait et tu en es fier. (dans ma tête je me dis que je ne suis pas du tout stripteaseur) Je vais claquer des doigts et tu feras ton show. Mais attention, ton show a pour final de garder ton sous vêtement. Tu enlèves tout sauf le sous vêtement. 1.2.3 clac »

L’instant d’après je suis à nouveau assis, en boxer, le pouce dans la bouche de l’autre hypnotisé qui le suce comme un bébé. Et au lieu d’en être gêné, j’en suis tout attendri, comme si c’était mon fils.

« Clac »

Je suis à nouveau complètement habillé, je suis seul sur scène avec Alexandre. Il me demande de regarder sa main, j’obéis sans réfléchir. Mes yeux se ferment une seconde. Quand je l’ai réouvre tout le monde applaudit, je me sens calme et serein. Mais surtout étrangement excité, excité comme jamais je ne l’ai été. Je retourne m’assoir, mes amis sont tout content. Ils ont bien ri. Mais moi tout ce que je peux dire c’est que je me sens merveilleusement bien.

La demi heure suivante est un peu confuse. Je sirote ma boisson tout en regardant la suite du spectacle d’hypnose. D’autres spectateurs sont montés sur scène. Alexandre les hypnotise avec assurance, certaines fois il leur fait faire des choses drôles et je ris à gorge déployée et parfois des trucs plus sexy et j’ai alors chaud, mon corps en éveil comme un adolescent excité par le moindre contact. Même si je ne suis plus hypnotisé, je bois les paroles de l’hypnotiseur, je suis tellement fasciné que j’ai l’impression qu’il est plus grand. Parfois il semble croiser mon regard et me sourire franchement bien que trop brièvement à mon goût.

Lorsque le spectacle est fini, mes trois amis reprennent la conversation et me bombardent de questions. Je réponds du mieux que je peux. Mais je m’aperçois que je ne me souviens pas de grand chose au final, juste un sentiment profond de jeu et de bien être. Alexandre est au comptoir assis et discute avec le barman. Il boit un soda, je ne sais pas pourquoi je note qu’il ne boit pas d’alcool. Dès que je le regarde, j’ai l’impression de devoir noter un maximum d’informations afin d’être prêt. Prêt à quoi ? Je l’ignore.

Comme dans un rêve je finis par me décider à me lever à aller le voir. Cette impulsion est murement réfléchie sans pour autant avoir pesé le pour et le contre. Alors qu’il est visiblement plus jeune que moi, j’entame la conversation ainsi :

« C’est impressionnant ce que vous avez fait. Je vous offre un verre ? »

Alexandre accepte immédiatement alors que son verre est quasi plein.  Un de mes amis finit par nous appeler et propose à l’hypnotiseur de s’assoir à notre table. Il accepte immédiatement également. Son assurance me subjugue, il semble n’avoir aucune timidité pourtant sa politesse reste sans faille.

Une discussion animée s’ensuit où tout le monde se tutoie sauf moi ; j’en suis incapable. Je n’arrive pas à ne pas le voir comme mon chef, comme si je lui devait le respect. Lorsque je m’aperçois de ce fait, j’ai comme un poids qui s’en va. Je lui dois le respect et c’est dans l’ordre des choses. Cet état de fait, loin de me perturber, me donne du baume au cœur. Je finis par ne plus parler et à simplement apprécier de le voir parler et bouger.

Il doit être une heure du matin quand la conversation s’achève, le bar va fermer. Pour la première fois de ma vie, je n’ai pas envie de rentrer me coucher, je veux encore l’entendre et le voir. Mais ma timidité emporte tout, je ne dis rien et me dirige silencieusement vers la sortie. Alexandre me rattrape après quelques mètres dehors.

« Attends ! Je ne connais pas ton prénom. Hocine ? Enchanté. Voici ma carte. Il y a mon numéro et une lien vers une vidéo si tu veux explorer plus avant ton état. »

Je range la carte dans ma poche en le remerciant copieusement. Il semble attendre quelque chose mais je finis par baragouiner un : au revoir, chef. Je rougis de ma maladresse et m’enfuit comme un gamin.

Je rentre chez moi dans un état second. Plus le temps passe et plus je suis excité. Je n’ai pas passé le pas de ma porte que je bande. Dans ma tête j’essaie de me rappeler le spectacle, ce que j’y ai fait et ce que j’y ai ressenti. Je me vautre sur mon lit défait du matin et je jette mes baskets au sol. Je n’ai pas fini d’enlever mon pantalon que l’envie urgente de me masturber me prend. Je crache dans ma main et commence à me branler copieusement avec passion. De ma main gauche j’enlève le reste de mes vêtements tandis que la droite, passe tour à tour entre mon gland et mes couilles. L’envie augmente d’autant plus que le plaisir semble bloqué. J’ai besoin de jouir mais la mayonnaise ne prends pas. Pourtant j’ai l’habitude de me branler vite fait. Le besoin de jouir augmente encore, je commence a transpirer, j’ai besoin de me branler. Je tâte mes pectoraux en sueur, j’accélère le mouvement sur mon sexe dur comme rarement. Le désir d’éjaculer augmente encore. Je finis par arrêter tant ça devient fastidieux. J’ai le gland irrité. Je finis par prendre une douche fraiche. Mon érection n’a pas diminué et je ne peux m’empêcher de tenter à plusieurs reprises de me masturber. Le plaisir augmente à chaque fois d’un coup, me laissant gémissant mais j’arrive toujours à un palier qui lui me frustre grandement.

Nu, et en érection, je finis par ranger mes vêtements correctement et me souvient de la carte de visite d’Alexandre. Je la pose sur mon bureau afin de la voir en évidence demain. Puis j’allume Internet à la recherche d’un porno qui pourrait m’aider. Je saisis un gel et fouille, encore et encore. A chaque fois que je crois trouver mon bonheur il semble manquer quelque chose. Mon plaisir augmente à chaque fois que je me touche mais rien. Le climax m’est inatteignable. J’essaie alors de me coucher. Mais vingt minutes passe sans que mon érection ne faiblisse. Je ne pensais même pas ça possible.

Je me lève frustré et commence à faire les cent pas tout en me tripotant. Mon sexe est de plus en plus sensible. Je gémis de plus en plus facilement. Mes tétons sont durs et sensibles, je transpire des couilles et de l’anus. Mais rien ne sort. Jouir devient une fantaisie, un mythe. Je me rassois devant mon écran. Je saisis le lien noté sur la carte. Une vidéo notée ‘Soldat’ avec un sigle moins de 18 ans barré m’indique que c’est pornographique. J’appuis sur play et me concentre.

Alexandre me parle tandis que des vidéos d’hommes en uniformes militaires défilent devant mes yeux. Je finis par fermer les yeux puis à les rouvrir instantanément. Je suis en train de jouir en me branlant. J’éjacule avec abondance et délivrance. Mais c’est surtout le plaisir que j’en éprouve qui balaye tout. S’imprègne en moi une vérité absolue, mon plaisir appartient à mon chef et cette idée seule m’émeut au point d’en pleurer de joie.

 

Devenir hypnotiseur : 5em cours – SUGGERER

La suggestion est le cœur du travail d’un hypnotiseur. Peu importe comment vous vous y prenez, de quelle « école » vous venez, pour hypnotiser et obtenir un phénomène hypnotique, il faut suggérer.

La suggestion qu’est-ce que c’est ?

D’après le troisième cours, la suggestion est un ordre poli. C’est ma définition. Celle de mon école si vous préférez.

Il ne faut pas confondre la suggestion et la suggestion hypnotique. Dans le cadre d’une séance d’hypnose, la suggestion permet d’obtenir un phénomène pendant et/ou après une suggestion. La suggestion hypnotique n’est pas nécessairement faite par l’hypnotiseur. Mais elle est nécessairement faite entre un pré-talk et un réveil, c’est à dire durant une séance d’hypnose.

Il existe autan de manière de suggérer qu’il n’y a de culture, de langue et d’individu. Un français athée ne suggèrera pas pareil qu’un américain new age. C’est ce qui rend difficile l’exemplification d’une suggestion type.

Les fondamentaux

Même si, une suggestion A ne ressemblera pas à une suggestion B, on peut dégager quelques concepts fondamentaux. Une sorte d’essence de la suggestion.

Premièrement,

elle doit être comprise. Peu importe la forme et la complexité de la suggestion, si le volontaire n’a pas compris (au moins inconsciemment) il ne se passera rien.

Vous pouvez suggérer à l’oral, à l’écrit, par geste, par pictogramme voir même en morse si vous le voulez. Ce qui compte c’est d’être compris.

Secondement,

elle doit être possible. Ou plus précisément, une suggestion doit être crue possible par le volontaire. Dit autrement, un volontaire doit croire que ce qui est suggéré est possible.

Le pouvoir de l’hypnose s’arrête à ce que croit possible le volontaire. D’où l’importance capitale du pré-talk, c’est là que vous pourrez définir un cadre de croyance et y jouer dedans.

Dernièrement,

elle doit être convaincante. Et vous devez être convaincu.

Vous aussi vous devez croire que la suggestion va marcher. Au moins vous devez paraitre convaincu que ça va marcher.

Des subtilités

Ce qui va suivre explique comment arrondir une suggestion, lui donner un peu plus de style.

La position

Prenez la position du sachant. Vous êtes l’hypnotiseur, vous savez ce que vous faîtes et pourquoi vous le faîtes. Montrez-le. Soyez sûr de vous, didactique ou technique. Corrigez une posture, détrompez le volontaire. Vous n’êtes pas obligé d’être en position haute, mais il sera plus efficace de montrer que vous savez pourquoi vous faîtes ceci et pas cela.

Le décorum

Ceux qui me connaissent savent mon aversion pour le décorum stéréotypé. Je n’aime pas les spirales, les pendules et autres clichés cinématographiques de l’hypnose.

Mais un peu de salamalec aide à mettre une ambiance dans la suggestion. Une voix enrobante,  un rythme de phrasé particulier pendant une suggestion, bref une manière de dire et de faire différente du quotidien.

Le temps

Laissez du temps au volontaire pour réaliser votre suggestion. Bien qu’il arrive qu’une suggestion fasse effet immédiatement, parfois le phénomène hypnotique va gagner en intensité avec le temps.

Libre à vous, alors, de laisser un silence ou de répéter la suggestion jusqu’à réalisation complète du phénomène.

Exemples

Je vous donnerai des exemples de suggestion dans la partie du cours qui explique chaque phénomène réalisable avec l’hypnose.

Devenir hypnotiseur : 4em cours – OSSATURE

Ceux qui me connaissent savent que je suis contre les protocoles. Une ossature (ou un fil rouge) n’est pas un protocole rigide c’est un moyen d’engranger une séance d’hypnose de manière sereine. Dans cet article je vais vous présenter 2 ossatures qui s’adresse aux débutants. Ces fils rouge vous permettront de vous concentrer sur ce qui est essentiel : l’adaptation.

Voici l’ossature d’une séance ludique typique, celle que j’ai apprise à mes débuts, celle que vous verrez régulièrement dans la rue.

  • Pré-talk
  • Test de suggestibilité
  • Geste idéomoteur 1
  • Geste idéomoteur 2 qui mène à une induction
  • Induction
  • Catalepsie(s)
  • Induction
  • Amnésie(s)
  • Induction
  • Hallucination(s) et/ou bouton du rire
  • Réveil 

Ce qui est en violet doit être fait et dans cet ordre là. Ce qui est en bleu, je conseille au débutant de les effectuer dans cet ordre là et de les réaliser jusqu’au bout sans raccourci. Ce qui est en noir est une augmentation crescendo de la difficulté au niveau des suggestions. Cet ordre permet d’être à l’aise avec l’hypnotisé. Vous pouvez interrompre la séance à n’importe quel moment après le test de suggestibilité.

Attention, dès qu’une suggestion a été faite, réussie ou échouée, un réveil doit être fait, lorsque vous interrompez la séance.

  • Pré-talk
  • Test de suggestibilité
  • Induction
  • Suggestion(s) challenge(s)
  • Bouton du rire
  • Orgasme hypnotique
  • Induction
  • Réveil

Ce qui est en violet doit être fait et dans cet ordre là. Ce qui est en bleu, je conseille au débutant de les effectuer dans cet ordre là et de les réaliser jusqu’au bout sans raccourci. Ce qui est en noir est une augmentation crescendo de la difficulté au niveau des suggestions. Cet ordre permet d’être à l’aise avec l’hypnotisé. Vous pouvez interrompre la séance à n’importe quel moment après le test de suggestibilité.

Attention, dès qu’une suggestion a été faite, réussie ou échouée, un réveil doit être fait. lorsque vous interrompez la séance.

 

 

L’hypnose érotique sans soumission

On voit assez vite l’utilité de l’hypnose dans le cadre d’une cession de soumission. J’ai déjà parlé de l’utilité de l’hypnose dans le cadre d’un orgasme mental. Mais je m’aperçois que je n’ai pas développé autant que je le devrais l’hypnose fétichiste  »seule ».

Je ne pense pas exagérer lorsque j’affirme que 95% des sujets fétichisent l’hypnose comme un soumis fétichise un dominant. Perte de contrôle, de choix, obéissance sans questionnement sont un vocabulaire commun entre l’hypnose et la soumission.

Tout comme on peut faire du bondage sans masochisme, on peut faire de l’hypnose érotique sans soumission.

Que peut vivre un sujet fétichiste de l’hypnose s’il n’est pourtant pas un soumis ?

Cet article est là pour répondre a cette question par une série d’exemples généraux et non exhaustifs.

La transe

Pour les plus assidus de mes lecteurs, vous vous souvenez de la fameuse vidéo d’un militaire mis en transe et qui bande. (On ne voit pas l’érection sur la vidéo mais les militaires la pointe du doigt)

Et bien, un  »véritable » fétichiste de l’hypnose trouvera de l’érotisme dans l’hypnose même sans cadre sexuel.

Vous pouvez également remplacer les suggestions de relaxation lors d’une induction par de l’excitation.

Les catalepsies

Imaginez du bondage sans corde ni menottes. C’est ça une catalepsie. Il est alors facile de deviner qu’on peut fétichiser la suggestion qui fige tout ou partie du corps. Piéger dans son propre corps, incapable de bouger.

L’automatisation

C’est un geste qui se répète jusqu’à ce que l’hypnotiseur l’interrompe. Ce n’est pas une prise de contrôle au sens strict. L’hypnotiseur va créer une routine qui boucle et simplement empêcher le sujet de l’interrompre.

L’amnésie

Le simple fait d’avoir un trou de mémoire peut-être effrayant. La peur est un puissant aphrodisiaque. Vu qu’en tant que sujet c’est ce qui m’excite le plus, je sais de source sûr que l’amnésie en hypnose est un fétichisme.

Transformation

Non on est pas dans la métamorphose de Kafka. L’hypnose est très efficace pour jouer avec les sensations. Le proprioception est un sens comme un autre. Même s’il n’y a pas d’hallucination de transformation on peut donner l’illusion que les membres n’ont plus la même forme et/ou ne sont plus au même endroit.

L’orgasme hypnotique

Bon. J’ai vraiment besoin d’expliquer ?

En fait, oui. L’orgasme hypnotique, si on est honnête, est moins satisfaisant que l’orgasme physique. Cependant, si vous fétichisez cette sensation mentale, alors vous en décuplez les effets. Pensez à ceux qui fétichise les orgasmes ruinés. Ce n’est pas la même chose certes mais on voit bien la possibilité d’un tel fétichisme.

Le lâcher prise

Celui-ci est évident. C’est souvent une condition pour vivre son fantasme de manière satisfaisante. Le lâcher prise vient, habituellement, par la force des choses. Avec l’hypnose c’est plus subtil moins absolu.

 

Conclusions

Le fétichisme de l’hypnose est souvent associé à l’obéissance et donc par extension au BDSM. Ce site l’associe très souvent de cette manière. Parce que c’est ce qui est le plus fréquent.

Cependant, en tant qu’hypnotiseur, mon fétichisme ne vient pas de l’obéissance. Je fétichise un sujet dans le cadre de l’hypnose lorsqu’il lâche prise ou plutôt lorsque je suis convaincu qu’il a lâché prise. J’aime l’obéissance, je ne suis pas un dominant « chef » pour rien. Mais là on parle de mon fétichisme d’hypnotiseur.

En tant que sujet, je ne fétichise pas du tout l’hypnose BDSM. C’est même irritant cérébralement (alors que j’aime bien le BDSM). Non ce qui me fait bander immédiatement c’est l’amnésie surtout lorsqu’elle est suggérée.

Devenir hypnotiseur : 3em cours – DEFINITIONS

J’aurai pu ou du commencer par cela.

Voici une liste non-exhaustive des mots et expressions qu’un hypnotiseur doit connaître. Vous devez comprendre ce que vous faites, et un bon début est de comprendre les mots que l’on emploie. Cet article n’est pas un dictionnaire, il a pour but de définir les mots dans un cadre précis ; celui d’une séance d’hypnose ludique et/ou érotique

Hypnose

Focalisation de l’attention sur un point plutôt précis mais protéiformes. L’hypnose est un ensemble de méthodes et de discours qui amène un ou plusieurs volontaires à se focaliser sous la suggestion de l’hypnotiseur

Hypnotiseur

Celui qui pratique l’hypnose.

Suggestion

Ordre poli impliquant un ou plusieurs phénomènes constatables par le volontaire. La suggestion n’est hypnotique que si et seulement si elle est pratiquée pendant une séance d’hypnose.

Volontaire

Personne hypnotisée par un hypnotiseur. Je préfère le mot volontaire à sujet quand je parle d’hypnose de manière générique car le mot volontaire implique une action du sujet et supprime la passivité.

Sujet

Personne hypnotisée par un hypnotiseur dominant. C’est le terme employé par les fétichistes de l’hypnose. Je l’ai découvert en m’immergeant dans cet univers. Je ne l’emploie pas naturellement mais je le trouve à propos.

Pre-talk

Le pré-talk ou anamnèse est le discours ou la discussion qui commence une séance d’hypnose. Un pré-talk hypnotique doit contenir le mot hypnose (ou associé) pour être considéré comme tel.

Séance d’hypnose

Une séance d’hypnose commence toujours par un pré-talk et fini systématiquement par un réveil.  La durée et l’intensité sont à la discrétion du volontaire et de l’hypnotiseur.

Réveil

Le réveil clôture une séance d’hypnose. En plus des suggestions techniques de réveil, ce moment implique tacitement que les suggestions hypnotiques ne se feront plus du tout. Un hypnotiseur qui ne réveille pas proprement ou qui continue à suggérer après, manque d’éthique et est pour moi une personne à fuir.

Gestes idéomoteurs

Les gestes idéomoteurs sont les mouvements musculaires qui surviennent après une suggestion. La main qui lévite, le corps qui bascule vers l’arrière, le bras qui bouge sont des exemples de gestes idéomoteurs. Traditionnellement, les suggestions de gestes idéomoteurs sont les premières à être faites en séance hypnotique.

Catalepsies

Les catalepsies sont des gestes suspendus par une suggestion. La main collée sur la table, les pieds trop lourds pour être bougés, le bras solide comme une barre de fer sont des exemples de catalepsies. Traditionnellement, les suggestions de catalepsies sont les premières à être faites pour challenger.

Suggestion challenge

Une suggestion challenge est une suggestion que l’on va venir tester en y opposant la volonté du volontaire. Par exemple, après avoir collé la main sur la table, on va demander au volontaire d’essayer de la bouger. Le challenge c’est l’essai tout simplement.

Amnésie

C’est l’oubli temporaire d’une ou plusieurs informations. Les amnésies sont catégorisées en plusieurs catégories en fonction de leur intensité ressentie. Aphasie légère (avoir l’information sur le bout de la langue), aphasie lourde (savoir l’information mais ne pas pouvoir ou vouloir la dire), amnésie partielle (savoir que l’information existe mais ne pas pouvoir y mettre le doigt dessus) et enfin amnésie totale (ne pas se soucier de ne pas avoir l’information). Traditionnellement, la suggestion d’amnésie est plus loin dans la séance et souvent après un ou plusieurs inductions.

Induction

Souvent confondu, y compris par des hypnotiseurs, avec une mise en transe, l’induction est une suggestion d’introspection et de détente mentale (par définition) et physique (par tradition). Traditionnellement, la première induction sert à forger une rupture entre avant et après l’induction. C’est un outils efficace et spectaculaire dont on peut se passer.

Je conseille toute fois de faire une induction au début d’un réveil afin de pointer une rupture.

Hallucination

Les hallucinations sont des jeux de tromperies avec les sens et les sensations. Il existe deux types d’hallucinations : positives (qui ajoute une ou des informations) et soustractives (qui supprime une ou des informations). Une hallucination peut toucher un ou plusieurs sens, une ou plusieurs sensations. Mais si l’on touche tout en même temps, j’appelle ça un rêve éveillé.

Rêve éveillé

Le pinacle d’une séance d’hypnose. Le volontaire tient pour vrai toute suggestion.

 

 

Devenir hypnotiseur : 2em cours – LE TEST DE SUGGESTIBILITE

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ou faire croire, un test de suggestibilité N’est PAS un test sur la suggestibilité. Ce test permet de vérifier que le pré-talk a été compris et qu’on peut faire une séance d’hypnose.

Si le test ne fonctionne pas, c’est la faute pleine et entière de l’hypnotiseur. Ne cherchez pas plus loin, votre pré-talk n’a tout simplement pas été compris.

Suggérer

Bien que nous ne soyons pas à proprement parler dans la séance, vous allez commencer à faire des suggestions. C’est le cœur du savoir faire de l’hypnotiseur. Il faut bien commencer quelque part.

Une suggestion est un ordre poli. C’est un ordre proposé que le volontaire dispose à son envie.

Si je m’attarde sur ce qu’est une suggestion, ce n’est pas pour rien. Car c’est la manière dont vous suggérez et la manière dont c’est perçu qui fera de vous un bon hypnotiseur.

Une suggestion prend la forme que l’on veut. Avec des mots, avec des gestes, on guide le corps et l’esprit du volontaire à exécuter une suggestion.

Pour débuter, on va stéréotyper les suggestions ; bien sûr il n’existe pas de règle absolue, plus vous prendrez vos aises et plus vous vous détacherez de ce que je vous apprends ici. (Et c’est une très bonne chose)

Les tests en concret

Un test de suggestibilité n’est pas à proprement parlé une suggestion hypnotique. De fait, vous vous servez d’astuces physiologiques pour réussir une suggestion.

Pour raccourcir, vous suggérez ce qui est en fait en train de se passer naturellement, donnant l’illusion qu’il se passe quelque chose.

Faire un test de suggestibilité permet en plus de commencer à prendre le lead sur la conversation et donc sur la séance. C’est vous qui savez, c’est vous qui guidez. Sans forcément être directif, vous devez montrer que vous savez ce que vous faites et pourquoi vous le faites. Il existe énormément d’astuces pour le faire. Voici quelques exemples :

  • Corriger physiquement une posture. Par exemple en déplaçant soit même la main du volontaire.
  • Corriger oralement une posture. Par exemple en demandant de baisser les épaules ou redresser la tête.
  • Mimer le « bon » geste.

3 exemples de test

Les doigts qui se rapprochent

Celui-ci est le plus connu et le plus pertinent pour débuter. Il est tout simplement parfait pour juger du futur de la séance. Ce test ne peut pas échouer à proprement parler, ce qui signifie que s’il échoue c’est qu’il y a un problème.

Demandez à votre volontaire de placer les mains et les doigts comme ceci.

Moins il y a de vide entre les deux paumes de la main et mieux c’est. N’hésitez pas à faire chasser l’air entre les mains. Plus les mains seront bombées moins ça sera efficace.

Demandez ensuite d’écarter les deux index de un à trois centimètres pas plus. Demandez ensuite de fixer le regard sur un point entre les deux doigts tendus puis commencez à suggérer quelque chose du genre :

« Les doigts vont commencer à s’attirer l’un l’autre. Comme s’ils étaient aimantés. Plus vous regardez l’espace entre les doigts et plus ils se rapprochent. De plus en plus et de mieux en mieux. »

Si les doigts ne se rapprochent pas, il y a un problème. En effet, dans cette posture, les doigts doivent se rapprocher naturellement. Faites le chez vous, sans rien vous suggérer, détendez vous et vous verrez vos doigts se rapprocher.

Si les doigts se rapprochent et se touchent, vous pouvez commencer la séance. Si l’hypnotisé est bluffé alors vous pouvez commencer la séance sereinement.

Les pieds lourds

C’est mon test préféré car il demande de raconter une histoire et de parler longuement. J’aime faire les deux 🙂

Demandez à votre volontaire de se lever, de se mettre bien droit, de joindre les pieds et les genoux tout en étant bien stable. Si l’hypnotisé n’est pas à l’aise les pieds joints laissez le les écarter un peu. Puis demandez lui de verrouiller les genoux, c’est ce qui est le plus important.

« On va vous transformer en arbre pour vous coller les pieds au sol. Mais pas n’importe quel arbre ! Non. Le plus beau, le plus grand, le plus majestueux des arbres ! Tellement grand qu’on pourra vous voir depuis l’espace. Vous pouvez fermer les yeux si ça vous aide à imaginer. Imaginez devenir un arbre, imaginez que des pieds partes deux puissantes racines dans le sol. Si profondément enfouies qu’un vent violent pourrait souffler que vous ne bougeriez pas d’un millimètre. Imaginer que vos jambes deviennent le tronc de l’arbre, complètement rigide et immobile.

*silence*

Imaginez que chaque seconde qui passe vos racines se divisent, grandissent, se répandent et viennent se fixer partout. Vous êtes si grand, si beau et si lourd qu’un vent violent pourrait souffler que vous ne bougeriez pas du tout. Tout à l’heure, je compterai jusqu’à trois. Et vous essaierez de faire un pas en avant. Mais vos racines sont si lourdes si entièrement enfoncées dans la terre que vous ne pourrez pas lever un pied. Plus dur encore sera de plier les jambes déjà transformé en tronc solide et dur.

1, les racines vous tirent vers le sol, impossible de bouger

2, les jambes sont complètement dur, en bois.

3, essayez de bouger et plus vous essayez plus les racines tirent vers le bas. »

Je vous pris d’observer sur ce petit texte ci-dessus deux subtilités que vous devrez appréhender pour toutes vos suggestions.

Evitez de parler en pronoms possessifs lorsque vous parlez d’une partie du corps. Préférez parler de la main plutôt que de ta main ; ces pieds plutôt que vos pieds. Tout ceci pour augmenter la sensation de dissociation, pour accentuer le fait que la main n’appartient plus tout à fait à l’hypnotisé.

Lorsque vous challengez l’hypnotisé ne dites pas : « bouge les doigts » mais « essaye de bouger les doigts ». Rien qu’avec cette petite astuce vous ménagez une chance d’échouer à bouger ses fameux doigts.

Si vous avez parlé assez longtemps et que les jambes du volontaires sont bien droites et les genoux bien verrouillés, les pieds ne devraient pas bouger immédiatement. Même s’il bouge une seconde après l’essai, le test est bon. Si par contre le pied bouge immédiatement et sans hésitation, vous allez devoir enchaîner avec un autre test tout en recadrant.

Je ne conseille pas ce test au débutant.

Les yeux collés

Test idéal lors des séances à plusieurs et/ou assis et/ou intimistes. Il est facile à réaliser mais demande à ce que les volontaires soient déjà un peu en confiance puisque vous allez leurs demander de fermer les yeux.

Ce test est du même acabit que les pieds collés avec un taux de réussite plus élevé et une meilleure résilience aux erreurs de l’hypnotiseur. Personnellement c’est celui que j’utilise le plus quand je veux aller loin dans la séance ou que j’ai tout mon temps.

Pour le réaliser, il suffit de demander au volontaire de fermer les yeux et de faire un maximum d’effort pour détendre les muscles autour des yeux. C’est la partie la plus importante. Le reste c’est de l’esbrouffe, de la broderie.

« Tout à l’heure on va compter jusqu’à trois et les paupières resteront complètement scellées, fermées, collées. Et plus vous essaierez des les ouvrir et moins vous y arriverez, un peu comme si vous aviez oublié comme on ouvre les yeux. Mais d’abord, on va coller ces paupières. Imaginez quelque chose qui vient les coller. On peut imaginer de la colle bien sûr. On peut coudre les paupières entre elles. Tout ce qu’on veut. Moi par exemple j’aime pendre avec des crocs de boucher deux immenses baleines. Là c’est sûr avec ça je n’arrive plus à ouvrir les yeux.

1 les yeux sont complètement fermés, impossible de les ouvrir.

2 les paupières sont scellées, collées.

3 vous pouvez essayer d’ouvrir les paupières, mais impossible. Complètement collées. »

Les yeux ne s’ouvriront pas immédiatement si le pré-talk et la suggestion ont été bien emmené. Ce test est considéré comme réussi lorsque les yeux ne s’ouvrent pas immédiatement et que les sourcils se sont levés avant que les yeux ne s’ouvrent. Le taux d’échec sur ce test est particulièrement bas. Je le conseille autant que les doigts aimantés dans un cadre intimiste. Dans un cadre avec spectateurs, je l’utilise que si je sens le volontaire à l’aise.

D’autres tests

Il existe d’autres tests tout aussi valable, avec ses qualités et ses défauts. Je les emploie presque jamais car les 3 présentés ci-dessus satisfont tous les cas de figures où je vais préférer faire l’un ou l’autre. Mais pour être un peu plus exhaustif je vais citer quelques titres de tests évocateurs :

  • La barre de fer (verrouiller le coude)
  • La carte collée (poignée baissé et carte pincée entre pouce et index)
  • chute en arrière (pieds joints, hypnotiseur plaçant le mains sur les omoplates et les reculant petit à petit)
  • confusion du prénom (demande un cadre très particulier)

Conclusions

Un test de suggestibilité est une excellente transition entre le pré-talk et la séance à proprement parlée. Ils permettent de vérifier que le volontaire à bien saisi ce qu’on entendait de lui lors de la séance.

C’est également un bon moyen de bluffer les sceptiques en utilisant des astuces physiologiques ou psychologiques.