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Devenir hypnotiseur : 1er cours – LE PRETALK

Une séance d’hypnose est grosso-modo en trois étapes.
Le prétalk, la séance puis le réveil.

Le prétalk en hypnose est comme le dialogue qui cadre le jeu fétichiste. Et il est essentiel. Plus votre jeu risque d’être intense plus vous devrez y mettre des limites claires, l’hypnose c’est pareil. Plus vous voudrez aller loin dans la séance mieux vous devez préparer votre séance.

Le prétalk c’est ça.

S’introduire

Avant de commencer une séance vous devez vous présenter, je ne parle pas d’un CV mais d’une mise en confiance en s’exposant. Mais un exemple vaut plus que mille mots alors voici comment je me présenterai dans le cadre d’une séance avec un inconnu

« Je suis Jonathan, je fais de l’hypnose depuis plus de dix ans et de l’hypnose érotique depuis plus de cinq ans. Si tu as des questions sur l’hypnose, je serai ravi d’y répondre. »

Oui c’est tout. Vous pouvez développer autant que vous voulez, aborder les sujets qui vous semblent nécessaire ou intéressants. Mais à minima, vous devez vous présenter comme un sachant et cela même si vous faîtes votre toute première séance.

Petits conseils :

  • Si votre premier hypnotisé vous connait, vous pourrez louvoyer en stipulant que vous étudiez le sujet depuis un moment mais qu’il est votre premier volontaire réel.
  • Mentez sur votre expérience sans l’exagérer, le rôle de sachant est primordial pour un hypnotiseur débutant.
  • A contrario vous pouvez admettre ne pas tout savoir, vous pouvez même visiblement douter. Il suffit d’assumer et discuter.

Expliquer

Dans le cadre de l’hypnose, pour arriver à quelque chose, il faut expliquer ce qu’est l’hypnose et surtout ce qu’elle n’est pas. C’est l’une des deux raisons d’un pré-talk. Il y a alors deux sortes d’informations que vous devrez faire passer.

Les informations essentielles :

  • On ne dort pas en hypnose (On est même très loin du sommeil),
  • On reste conscient tout le long,
  • Si on ne dort pas, on est par contre plutôt du côté du rêve. Le rêve comme l’hypnose possède les mêmes propriétés de jouer avec le réel,
  • L’hypnose ne marche que si l’hypnotisé a envie de l’être. Tant qu’il joue le jeu, l’hypnose va marcher,
  • On ne peut pas rester bloquer en hypnose, c’est un phénomène naturel d’hyper concentration.

Les informations non nécessaire ou qui peuvent être glissées pendant la séance :

  • L’hypnose ne vient pas de l’hypnotiseur mais du volontaire,
  • L’hypnotiseur propose mais c’est l’hypnotisé qui choisit au final,
  • On va aussi loin que l’hypnotisé veut aller, pas plus loin.

Cadrer

C’est la partie la plus importante du pré-talk. C’est la cause principale des échecs en hypnose ludique. Sur cette partie vous devez vous assurer de deux choses :

  • L’hypnotisé a vraiment compris ce qu’il allait se passer et surtout ce qu’on attend de lui
  • De ne pas dépasser les limites que vous avez définies ensemble

Contrairement au BDSM, une séance d’hypnose n’est pas le bon endroit pour dépasser les limites. Si quelque chose perturbe trop le volontaire, la séance risque de se finir en un battement de cil. C’est à ça que sert le cadre : définir les limites permettant de jouer et de surprendre sans jamais les dépasser.

Exemples :

« On va jouer ensemble. L’objectif c’est que tu t’amuses et tu découvres tout ce qu’on peut faire avec l’hypnose. On ira aussi loin que tu le souhaites. Un simple mot et on arrête. »

« Notre but est de te faire lâcher prise, on ira aussi loin que nécessaire pour réaliser ça. »

« Je vais te faire essayer les hallucinations. Ca te dit ? »

Bref. Plus votre cadre est clair, plus vous restez cohérent avec ce dernier et moins il y a de chance de rater sa séance.

Enchaîner ou mixer

Après avoir répondu aux questions du volontaire, cadré et expliqué, vous êtes sensé enchaîner avec la séance à proprement parler.

Certains hypnotiseurs préfèrent mixer leur pré-talk avec les tests de suggestibilité (voir 2em cours).

Enchaîner permet d’être plus rigoureux, plus à l’écoute et d’être plus lisible par les spectateurs éventuels. C’est comme avoir une conversation quasiment normale.

Mixer, par contre, rend les choses plus rapides et plus spectaculaires. Cependant ça demande d’être plus scripté car vous faîtes deux choses à la fois. Mixer donne l’illusion d’une hypnose rapide ou instantanée.

Conclusion

En hypnose, la communication est essentielle (évidement) mais c’est surtout sa capacité à faire comprendre ce qu’est l’hypnose (ou ce qu’elle n’est pas) qui fera 90% de votre séance.

Il est inutile d’avoir du bagou, d’être éloquent ou de parler « bien ». Vous pouvez zozoter, hésiter, buter sur les mots, faire des lapsus et vous corriger sans problème (marche tout le long de la séance). Ce qui est important c’est de s’assurer d’être compris au final.

 

 

L’occultation

La dissociation n’est évidemment pas une fin en soit. Mais ça reste un excellent moyen de vivre ses fantasmes hypnotiques.

Il existe d’autres manières de faire expérimenter de l’hypnose extrême. La dissociation en est une évidemment mais aujourd’hui nous parlerons de l’occultation.

Qu’est-ce ?

L’occultation est un terme que j’utilise personnellement pour parler d’un phénomène rare en hypnose : le somnambulisme. Si vous ignorez ce qu’est le somnambulisme alors cet article n’est pas pour vous car l’occultation est la recherche du somnambulisme suggéré.

De manière plus technique, plutôt que de séparer le conscient et d’en faire un spectateur impuissant, l’occultation cherche à enfermer le conscient, à la séparer de tous les stimulus externes. La perte de contrôle est totale car il n’y a plus de conscient pour contrôler.

Sensations

Alors… Pour une fois je ne peux pas vous décrire ce phénomène personnellement car je ne l’ai jamais vécu. Je peux tout de même vous retranscrire ce que des somnambuliques m’ont rapporté.

Tout ce que dit l’hypnotiseur est pris au premier degré. Il parle vrai. Inutile de se fatiguer à utiliser de l’indirect, des métaphores, dites la suggestion et si l’inconscient est d’accord, ça se passera.

Dans la fiction vous avez deux manières de présenter l’hypnose. La première est extérieur à l’hypnotisé, la personne a le regard vide, agit comme un zombi, c’est la vision fantasmée de la dissociation. La seconde se passe à l’intérieur de la tête de l’hypnotisé, les paroles de l’hypnotiseur s’éloigne tandis qu’un noir intense empli l’écran, une sensation de chute, c’est la version fantasmée de l’occultation.

Ce que je peux par contre vous décrire avec certitude, c’est qu’après l’occultation il y aura une amnésie presque complète de cette période. Une distorsion intense du temps passé en transe. Imaginez avoir vécu une anesthésie générale sans être au courant que vous alliez la vivre. Imaginez votre réveil après ça, vous devriez être proche de ce que c’est que de vivre une occultation.

Méthodologie

Alors, je ne pense pas qu’il y ait une méthode pour arriver à suggérer une occultation. Habituellement, le somnambulisme est « accidentel ». Dans les spectacles, l’hypnotiseurs triera sur un grand nombre afin de tomber dessus.  Dans la rue, on y tombera dessus par hasard.

A ce jour, pour être parfaitement transparent, je n’ai jamais essayer de le faire. Parce qu’en partant de zéro, il me faudrait déjà énormément d’heure pour dissocier de manière satisfaisante la personne et que je n’ai JAMAIS eu de relation hypnotiseur/cobaye telle que je me sente à l’aise pour tenter un travail aussi long. Mais si d’aventure je trouvais cette petite perle rare, je m’y prendrai comme ça. (et donc sur un non-somnambulique évidemment)

Première étape, travailler sur la parole automatique. Ce phénomène n’arrive qu’avec une dissociation parfaite et durable dans le temps. Il permet également de détecter facilement les affabulateurs (involontaires). Un expert sait quand la parole est automatique ou non. (Ca n’immunise pas face aux menteurs, mais personne n’y est immunisé de toute manière, il faut l’accepter)

Deuxième étape, pousser l’inconscient à dire ou faire quelque chose de complètement tabou pour le conscient. Le carte morale entre le conscient et l’inconscient n’est pas vraiment la même. Si les fondamentaux sont identiques, les limites sociales, les tabous de comportements sont différents. On s’autorise plus de chose en transe, ce n’est pas par changement de paradigme ; mais bien parce qu’on se limite beaucoup plus que ce qu’on veut vraiment.

Troisième étape, insister sur le tabou. le cobaye doit faire ce que le conscient n’accepterait jamais de faire. Tout en suggérant quelque chose que l’inconscient accepte volontiers. Si vous ne voyez pas de quoi je parle, vous n’êtes tout simplement pas prêt pour tenter l’expérience.

Quatrième étape, suggérer au conscient de dormir/disparaître.

Du point de vue de l’hypnotiseur

Pour savoir si vous avez occulté le conscient, il n’y pas trente-six solutions. Testez avec des suggestions directes. Tendez lui un oignon et dites lui que c’est une pomme. Faites lui sentir une mauvaise odeur en lui suggérant une odeur délicieuse. Ou si vous êtes sadique, (et qu’il est masochiste), infligez lui une douleur hypnotique.

D’un œil extérieur, le volontaire doit paraitre bien éveillé, capable d’interagir. Mais son univers est complètement distordu, sa volonté est extérieure et le comportement s’en ressent. Sans sollicitation, l’hypnotisé paraitra amorphe ou décalé. Les peurs sont complètement anesthésiées.

Ca n’en fait pas pour autant un zombi, ou un robot. L’inconscient n’est pas idiot, il tolère juste beaucoup beaucoup plus de choses, car contrairement au conscient il se concentre sur ce qui est vraiment important. Faites une suggestion, rien qu’une, qui mette le conscient en alerte et c’est fini.

ATTENTION !

Evidemment le réveil doit être parfait. Préparez un script s’il le faut mais votre réveil doit être celui d’un expert. Un comptage jusqu’à dix et un claquement de doigt ne seront pas suffisant. N’oubliez pas de rappeler à la mémoire ce qu’il s’est passé.  Rassurez votre sujet sans pour autant dramatiser.

L’occultation, peu importe sa durée, doit être le pinacle de votre jeu. Après le réveil, c’est fini. Plus d’hypnose avant un moment. (De toute manière l’hypnotiseur sera complètement épuisé :3 )

 

La dissociation

Un fantasme très récurrent chez les sujets, c’est la perte de contrôle. Comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas possible pour un hypnotiseur de prendre le contrôle en hypnose.

Cependant, il y a un moyen pour que le sujet perde bel et bien le contrôle. Et pour ça on utilise la dissociation.

Qu’est-ce ?

La dissociation, en hypnose, est la capacité qu’à l’hypnotisé à séparer son conscient de son inconscient. Hors une transe, le conscient et l’inconscient sont imbriqués et perméables.

Lors d’une transe avec dissociation, l’inconscient prends plus de décision tout en gardant sa propriété première (: être inconscient donc en dehors de la volonté consciente). Tandis que le conscient devient de plus en plus spectateur tout en gardant sa propriété première (: être conscient donc incapable de percevoir l’inconscient)

Sensations

Avant d’expliquer comment dissocier un sujet, il est raisonnable d’expliquer comment le sujet va se sentir. Pourquoi ? Parce que ça peut-être effrayant et source d’amnésie non voulue et source d’abréaction.

Pour l’avoir vécu deux fois, on se sent prisonnier de la suggestion. On ne joue plus le jeu, notre corps interprète et agit à sa manière sans passer par le filtre habituel de la pensée consciente. Ce petit moment peut faire paniquer et briser la dissociation en quelques secondes. Il faut alors une grande maîtrise de soi (ou être somnambulique hypnotique) pour rester en transe.

Dans une séance non fétichiste, la dissociation sera très probablement douce en ce sens où l’inconscient ne fera rien d’extraordinaire ou de malaisant. Mais dans un séance de domination, l’inconscient peut exécuter un ordre qui bouleverse ce que pensait le sujet pouvoir contrôler.

Méthodologie

Pour arriver à un résultat spectaculaire, il va falloir transpirer ; probablement au sens propre.

L’hypnotiseur va devoir guider le sujet sur un chemin long et tortueux où il va falloir accepter de tenter encore et encore les mêmes choses sans jamais pouvoir vraiment louvoyer. On ne parle plus ici de contourner les résistances, on parle de les briser en pleine conscience (et inconscience 😉 ) du sujet. Qu’on va appeler ici volontaire, car ce mot est primordial. Votre sujet est un volontaire car il va bosser, bosser encore et encore.

Première étape, trouver un type de suggestion qui est à chaque fois à 9+/10. Que ce soit les amnésies, les catalepsies ou que sais-je encore, a chaque fois la suggestion doit être d’excellente qualité. Si ce n’est pas le cas, contournez les résistances jusqu’à obtenir ce résultat stable dans le temps.

Seconde étape, suggérer avec le concours silencieux du volontaire. Il doit répéter dans sa tête la suggestion comme pour l’encourager sans jamais aider en quoique ce soit d’autres. Jusqu’à ce que la suggestion passe à 9+/10

Troisième étape, suggérer sans que le volontaire n’intervienne mentalement dans le processus (comme pour une suggestion classique en fait). Le volontaire doit rester passif du mieux qu’il peut, n’être que spectateur. Jusqu’à ce que votre suggestion passe à 9+/10

Quatrième étape, suggérer à contre courant du volontaire. Le volontaire doit répéter dans sa tête une suggestion opposée à la votre sans jamais aider ou contrecarrer la suggestion. Jusqu’à ce que votre suggestion passe à 9+/10

Cinquième étape, suggérer tandis que le volontaire mobilise son énergie (mentale et/ou physique) pour résister à la suggestion. Si la suggestion passe, alors le volontaire est dissocié mais ça risque de manquer de stabilité.

Sixième étape, faites une induction « profonde », ne mobilisez plus du tout le conscient du volontaire, adressez-vous exclusivement à son inconscient. Faites une suggestion surprise, demander à l’inconscient de faire une action surprenante pour le conscient. Une fois l’action réalisée demandez au volontaire à quel point il est surpris. La difficulté pour l’hypnotiseur va résider ici. Soit le volontaire est très surpris soit il est complètement à côté de la plaque, dans ce cas, c’est un succès. Sinon le succès ou l’échec sera dur à constater à cette étape., seule votre expérience vous permettra de savoir si c’est bon ou s’il faut revenir à une étape antérieure.

Septième étape, amplifier la dissociation. Pour ça l’hypnotiseur doit éveiller au mieux l’inconscient, le rendre pro-actif et suggestible. Tandis que l’hypnotiseur doit rendre le conscient passif et spectateur.

Félicitation, votre sujet perd alors complètement le contrôle. L’inconscient étant une entité volage mais docile lorsqu’en confiance, vous le gagnez par procuration.

ATTENTION !

Si vous ne savez pas gérer des abréactions, que « je ne sais pas » d’un sujet vous effraie toujours, ne faites pas ça. Vous êtes comme un dominant en breathcontrol. Si vous ne savez pas ce que vous faîtes, ne le faites pas. Il sera toujours temps un autre jour d’apprendre à le faire.

 

Le dernier lapin

Ca fait un moment que ça me trotte dans la tête.

J’arrête de recevoir des sujets et soumis. Plus de projet de meute ou de soldat. J’arrête tout ce qui a attrait à la réalisation des fantasmes d’autrui.

Bientôt, plutôt tard que tôt, je ferais une série d’article sur l’hypnose fétichiste d’un point de vue purement technique. Ces articles seront pour les hypnotiseurs aguerris qui souhaitent savoir ce que j’ai appris tout ce temps. Pour ce qui est des sujets et autres soumis, vous irez chercher bonheur ailleurs, ici la porte est close.

 

Est-ce que j’arrête l’hypnose ? Non. Quand la pandémie s’arrêtera, je reprendrais l’hypnose de rue. Et pour ce qui est de l’hypnose érotique, je participerai aux évènement préparé par d’autres si je suis invité. C’est tout.

Manipulations et éthiques

Les rapports de dominations sont toujours un peu particulier. On doit constamment vérifier le consentement et louvoyer entre le jeu de soumission et l’éthique. Dans un rapport, même consensuel, le risque de débordement n’est pas nul.

J’ignore si les abus dans le milieu BDSM sont fréquents mais dans le milieu de l’hypnose c’est monnaie courante. Non pas de la même manière mais c’est souvent aussi pernicieux parfois plus.

L’hypnose, érotique ou non, est un jeu de l’esprit. L’hypnotiseur va se servir de techniques plus ou moins efficaces afin de réaliser un objectif. La plupart des techniques qui marchent sont des variations de ce que j’ai déjà décrit sur ce site.

Il y en a d’autres en hypnose qui marchent également dont je n’ai jamais parlé et dont je ne parlerai jamais ici dont la déontologie est plus que douteuse. Dans un rapport entre hypnotiseur et sujet, il y a un rapport de manipulateur et de manipulé. Comme je l’ai écrit souvent la manipulation est un outils comme un autre. Mais comme un couteau, il peut cuisiner un merveilleux plat ou blesser en coupant un oignon.

Quand j’hypnotise, je manipule mon sujet. Je me retrouve alors dans une situation ambiguë. Si je ne dis rien, je sauve le décorum, et si tout se passe bien, je passe pour le meilleur hypnotiseur du monde. Si je dis ce que je fais alors je désacralise l’hypnose et je passe pour un mec lambda avec juste quelques connaissances lambda.

En tant que dominant, j’aime être mis sur un piédestal. Ne nous cachons pas, j’aime être flatté et faire semblant de détester ça. Je pourrais alors avoir envie de manipuler mes sujets afin de maximiser mon aura dominatrice, je pourrai ne jamais désamorcer mes trucs et astuces, je pourrais ne jamais révéler les secrets du magicien de l’esprit. Mais je ne le fais pas.

Aller voir un hypnotiseur, érotique ou non, c’est accepter de lui faire confiance de facto. Aller voir un dominant à reculons c’est la garanti d’une cession ratée voir traumatisante. Pour un hypnotiseur c’est pareil. Je me mets constamment à la place d’un sujet. Et je me demande toujours comment lui inspirer confiance. La seule manière que j’ai trouvée c’est de ne rien lui cacher.

Je perds en décorum et en prestance. Je me rends normal. Je fais ça dans deux buts.

Le premier, le plus important, c’est que je préfère un sujet qui s’ennuie plutôt qu’un sujet mal à l’aise. Même si je suis le dominant, je veux qu’un soumis m’élève par sa présence plutôt que de lui marcher dessus pour me grandir.

Le deuxième c’est que même si je suis qu’un hypnotiseur fétichiste isolé, je représente tous les autres hypnotiseurs. Même si je suis un inconnu, quand j’annonce un fait dans l’hypnose, je me pose en expert et je parle au nom de tous les autres hypnotiseurs. Mes paroles de sachant deviendront des croyances encrées des sujets qui m’écoutent. Si j’utilise des méthodes suspicieuses pour me faire mousser, je savonne la pente pour tous les autres hypnotiseurs qui passeront après moi.

Voilà pourquoi je parle toujours d’éthique et que je préfère rater une séance plutôt que de tout sacrifier à l’autel de la sacro-sainte réussite.

J’ai deux crédos en tant qu’hypnotiseur. Et mon premier restera toujours : « Parfois je réussis, souvent j’apprends ». Et même si j’adore avoir des sujets complètement hypnotisés, je préfère échouer que les faire souffrir, même un iota.

Maintenant ne nous voilons pas la face, l’hypnose utilise le mensonge et la manipulation afin de produire un résultat. Pardon je vais être plus clair. Quand JE vous hypnotise, JE vous mens et vous manipule. Simplement contrairement à certains, je dis pourquoi et comment. Et ça, pour moi, c’est ce qui permet de ne jamais franchir la frontière.

Pouvoir et ordres et récompenses

Dans une relation inégalitaire qu’est une relation entre tist et sujet ou entre dominant et soumis, il y a une notion de pouvoir.

J’ai assez mentionné ici que le réel pouvoir est du côté des soumis. Certes. Mais…

Le pouvoir du dominant bien qu’illusoire doit être visible. Il doit être ressenti aussi réellement que possible. Depuis un très long moment déjà, je travaille sur un soumis très particulier. Et j’avance bien. Même très bien. Mais…

Arrive régulièrement, un moment où le soumis sera excité, ou frustré. Son envie fiévreuse va partir dans tous les sens et il va devenir exigeant. « Fait moi faire ceci. » « Demande moi cela. » « Donne un ordre. » C’est bien de prendre en main les choses parfois. Il faut savoir vocaliser ses envies et ses besoins mais…

Une fois que le transfert du pouvoir est acté, il faut respecter un minimum cette promesse. Le dominant est celui en charge et le soumis est celui qui ne l’est pas.

De plus, et là c’est personnel, je trouve ça terriblement égoïste de la part du soumis de demander un ordre. C’est, pour moi, oublier l’important. Le soumis doit trouver son plaisir dans le plaisir de son dominant. Il doit, selon moi, se ménager son plaisir là-dedans. Si le soumis exige que son plaisir soit comblé par le dominant, je trouve que la relation D/s se brise. Et puis…

Il y a aussi une question d’ego et de confiance. Mais là je parle dans le cadre d’une relation D/s bien engagée. Où l’on a déjà dépassé le stade de connaître les besoins et les limites de chacun. Le Dominant est égocentrique. C’est sa fonction. Ce qui ne l’empêche pas d’être généreux ou empathique.

Quel serait l’intérêt pour un du Dominant de satisfaire en priorité les exigences de son soumis ? Si le Dominant ne donne pas d’ordre c’est probablement parce qu’il n’en a pas envie ou qu’il a une raison pour ne pas le faire. Pourquoi le soumis doit-il alors demander d’en avoir ?

En tant que dominant, j’aime qu’on me fasse confiance. Et je déteste qu’on me demande des ordres. Pire ! Qu’on me demande des ordres précis. Où est la relation de pouvoir dans ce cas là ? Forcer un soumis à faire quelque chose dont il a envie voir besoin, est-ce un ordre au final ? En quoi je dois trouver plaisant de réaliser un souhait d’un soumis excité ?

Peut-être que je me trompe d’un point de vue BDSM. Peut-être que je me trompe sur ce qu’est un dominant. Mais Moi…

Moi je me sens comme un dominant. J’ai des envies et j’ai besoin qu’un soumis les exaucent pour Moi. Non je n’ai pas envie de te donner un ordre qui te fait plaisir. Si je veux te faire plaisir, c’est pas un ordre c’est une récompense. Et cette récompense doit être méritée.

J’aime, vraiment, donner des récompenses. J’aime savoir que je fais plaisir.  Surtout si c’est un soumis. Mais en échange, ne devrais-je pas avoir le droit de donner des ordres contraignants qui ne font plaisir qu’à Moi, quand Moi j’en ai envie ?

Et puis, où est le challenge à réaliser un ordre qu’on a soit même demandé ?

Bref, toute cette complainte pour arrive à deux choses.

Arrêtez de me demander des ordres !

Arrêtez de me contacter que lorsque vous êtes excités puis de disparaître une fois que vous ne l’êtes plus. C’est d’une impolitesse crasse.

Si vous voulez me dégouter de la domination, y a pas meilleur moyen que de faire ça.

 

Epidémie, hypnose, nouvelles et projets

Voilà longtemps que je n’ai pas posté d’article. Simplement parce que je n’avais rien à y dire. Depuis novembre, je traverse un désert fétichiste. C’est à dire que j’ai des envies, des projets pleins la tête mais je manque de mordant pour les réaliser.

Je l’ai déjà dit, et je le répéterai encore et encore. Pour vivre ses fantasmes, il faut être proactif et réaliste. Et je n’ai pas la volonté pour être proactif en ce moment.

Ou plutôt je ne l’étais plus jusqu’à février. Début février, je commençais à préparer un été fétichiste assez complet avec deux clients et un projet de JdR militaire gay. Bref du bonheur. J’ai même acheté un nouvel uniforme pour ça.
Puis paf ! Confinement !

Ma famille, mes amis et moi-même allons bien et j’ai observé la progression des morts de loin. Mais du coup ça m’a démotivé pour mon été. Actuellement seul 1 des 2 clients reste en stand-by. Il est probable que ce week-end dressage se tienne toujours mais pour ce qui est du militaire, c’est mort (puisque je n’ai rien préparé)

Ne sachant pas quand les boites de nuit vont rouvrir, mon projet « secret » d’hypnose de 2020 est sérieusement compromis. Et j’avoue que ça m’emmerde beaucoup. 2019 a été un échec assez cuisant niveau projet d’hypnose, je comptais sur 2020… raté.

Que va-t’il se passer ? Sur ce site pas grand chose. La meute est un projet qui m’excite beaucoup mais dont je peine à me lancer dedans car ça n’a jamais été fait. J’ignore comment m’y prendre et connaissant trop bien le milieu fétichiste, l’échec me semble inévitable. J’accepte d’échouer car c’est comme ça qu’on apprend le mieux. Sauf que la meute est un projet sur du long terme et il nécessite de la pugnacité dans l’échec. Or les fantasmeurs n’ont rien de tenace, et rares sont les internautes constants dans leur parole.
Ni même des lecteurs assidus…

Le projet n’est pas en standby pour autant, j’y réfléchi encore beaucoup et je mature la préparation. Quand je serai satisfait de l’idée et que je la trouverai réaliste, je lancerai ici et sur Recon un recrutement international !

Pour ce qui est de l’hypnose, j’étudie encore mais je ne pratique plus. Cet été je retourne dans la rue hypnotiser car je vais rouiller sinon. Je préférerai continuer à hypnotiser pour le fétichisme mais  je n’arrive pas à percer dans le milieu. Peut-être que je ne suis pas assez vendeur. Il faudrait aussi que je me déplace plus et plus loin.

Invitez moi à des événements fétichistes ! J’apporterai une plus value indéniable. En plus je suis équipé en cuir, uniforme et lycra. Promis je ne détonnerai pas.

Faites moi de la publicité ! 
Ce site est une vitrine qui montre mon caractère, ma constance et mes compétences. Mes anciens clients peuvent témoigner sur mes capacités. Je ne suis pas timide.

 

Pour finir, j’aimerai remercier mes amis fétichistes sur le skype (Cf Sites Amis) qui m’ont permis de rester présent dans le milieu d’hypnose fétichiste malgré tout.

 

Il ne vous reste plus qu’à changer pour être celui que vous voulez être. L’hypnose et moi-même seront vos alliés dans cette transformation par l’hypnose.

La meute

Je vais placer cet article en « Fiction ».  Mais cet article parle d’un nouvel intérêt que j’ai ; et qui sait peut-être que je trouverai d’autres personnes qui partageront cet intérêt et voudront s’y investir avec moi. Je rêve sûrement tout haut.

La meute est un projet en maturation qui germe dans ma tête depuis quelques jours à peine. Ce projet m’excite et me motive tellement qu’il m’a empêché de dormir. La meute est une envie, un but, un fantasme. C’est un groupe d’hommes soudés qui n’a pour but que la santé de la meute et la réalisation de ses besoins.

La meute c’est un groupe d’homme qui vivent ensemble, dorment ensemble, baisent ensemble et sortent ensemble sans besoin d’intimité. Pas de tabou, pas de faux semblant, le meute se dit tout et accepte tout.

Les meutards, ceux  qui font partie de la meute, vont apprendre à vivre petit à petit avec les autres meutards. A se fondre dans le groupe et à profiter de la force du nombre pour ne plus se juger et se restreindre.

Au début, il me semble évident qu’il y aura des couacs. Il sera difficile de vivre 24/24 avec d’autres hommes sans aucune intimité. Les premières nuits seront courtes et non réparatrice car vivre les uns sur les autres n’est pas évident. Je pense que les premières fois, il faudra se forcer, souffrir pour que le travail porte ses fruits dans la durée.

Comme des soldats ou une équipe de sport, l’objectif est de souder si fortement les meutards qu’ils peuvent agir avec corps et sans ambiguité entre eux. Ils veulent sortir en boite, ils sortent ensemble. Les meutards veulent baiser entre eux, ils n’hésitent pas, ils baisent. La meute veut juste se poser et se câliner, elle le fait.

Pour arriver à un tel niveau, en tant qu’hypnotiseur j’ai une bonne idée de ce qu’il faut faire. Ça va passer par beaucoup de contraintes (surtout au début), des rituels de vie, des règles strictes et une hiérarchie simple avec très peu de privilèges mais absolus.

Il me semble nécessaire aussi que chaque membre doit vouloir s’investir réellement dans le projet. Ne pas abandonner. Perdurer même lorsque c’est difficile ou que ça ne marche pas comme prévu.

C’est sans doute là où est toute la difficulté. Je n’ai jamais trouvé personne qui accepterait d’arpenter un chemin aussi complexe avec moi. Peut-être parce que les sont trop timides ; ou que je suis peu avenant.

Après, ce fantasme est nouveau dans ma tête. J’ignore si d’autres pourrait le partager avec moi, développer l’idée et pourquoi pas, se lancer dans l’aventure. Si c’est votre cas, même par curiosité, on peut en parler sur skype, par mail ou soyons fou, autour d’un verre.

Mon fétichisme : Uniforme

Comme ce fétichisme est sans rapport avec l’hypnose ou la soumission, je ne l’ai jamais vraiment développé ici. Dans cet article, j’ai envie de vous en parler.

Mon fétichisme de l’uniforme est à la fois très simple et très précis.

Un homme doit porter un uniforme qui lui va parfaitement et être parfaitement mis. Puis on doit coucher ensemble avec son uniforme.

Ce que ça signifie c’est que pour déclencher le fétichiste de l’uniforme qui se cache en moi, il faut que

  • Un homme : Doit être de genre masculin, aux attributs masculins, cheveux courts ou rasés, aux formes masculines et à la voix grave.

Disclaimer : On parle de mon fétichisme pas de mes goûts en matière d’homme.

  • L’uniforme : Doit représenter une forme d’autorité et de rigueur dans la vocation. Il y a des exemples dans l’onglet  »soldat ». Il doit être complet, des pieds à la tête sans manquer de rien. Tout doit être raccord.
  • Va parfaitement bien : Il doit être à la bonne taille. Ni trop grand, ni trop petit.
  • Parfaitement mis : Il doit être propre, repassé et mis dans les règles de l’art.
  • Coucher ensemble : Tant qu’à y être…
  • Avec son uniforme : Je serais être imaginatif mais à la fin il ne sera plus « bien mis »

Nul besoin de scénario ou de rôleplay. Nul besoin de se précipiter ou de faire durer des heures. Ce qui compte c’est

Un homme doit porter un uniforme qui lui va parfaitement et être parfaitement mis. Puis on doit coucher ensemble avec son uniforme.

Je n’ai donc pas besoin de porter l’uniforme pour être satisfait mais en porter un n’augmente ni ne diminue mon fétichisme de l’uniforme.

D’un trait 3

Lorsque j’hypnotise, je me sens dominant. Pourtant je ne cherche pas à soumettre mon volontaire. La plupart du temps, c’est la personne que j’hypnotise qui veut devenir soumise. Pour ma part, ce que je cherche c’est trois choses, voir la personne lâcher prise, vivre sa séance sans timidité ni gène, et qu’elle découvre ses ressources cachées.

Que j’hypnotise, je n’ai pas de critère physique ou de besoin particulier par rapport au volontaire. Il doit juste prendre conscience que ce que je désire c’est qu’il se sente bien et qu’il lâche prise ; ce sont mes seules attentes réelles. Bien sûr j’ai des envies très particulières quand à mes idéaux de volontaires. Mais ce sont des envies pas des objectifs ou des buts.

Mes buts sont que tu lâches prise et que tu te laisses aller avec moi. Pas de gène, pas de timidité, juste faire ce que tu as vraiment envie de faire. Je suis devenu allergique au « je ne sais pas » de politesse. Pire que ça, ce « je ne sais pas » m’énerve beaucoup.
Attention, je ne dis pas que tu n’as pas le droit de ne pas savoir. Non, j’insiste, c’est de dire « je ne sais pas » à la place de « je n’ose pas faire ou demander ».

J’ai envie que les gens qui viennent me voir, qui payent pour ça, osent demander. Je préfère avoir à dire « non ceci ne se fera pas parce que X ou Y » plutôt que de demander 100 fois « tu veux faire quoi ? » et entendre « je ne sais pas… »

Je comprends la timidité ou la gène. Et je fais tout mon possible pour en réduire son impact dès le début. Mais il faut savoir que je ne suis pas là pour sortir les vers du nez de quelqu’un. Même si ton cœur bat la chamade à fond, que tu transpires de stress, il faut que tu oses demander. « Je veux que tu m’exhibes. » « Je veux t’appeler par le mot chef devant ton mari. » « Je veux te sucer la queue maintenant. » « Je veux tout arrêter. » Bref, vocaliser ses désirs c’est la base !

Je pourrais dire « non ». Et ? Il faut savoir recevoir un « non » comme ce que c’est ; un refus pas comme une insulte. Je pourrais dire « oui », ce serait dommage de regretter de n’avoir rien dit. Non ?

😉