Je ne ferais jamais quelque chose à quelqu’un que je ne voudrais pas moi-même expérimenter. Rien sur ce site et sur ma pratique n’ont pour possibilités d’être applicable sur moi. Que ce soit un dominateur ou un hypnotiseur, ce que je propose, j’accepte bien volontiers qu’on me le fasse.

Les hypnotiseurs érotiques dominateur sont assez rares, je n’ai donc jamais pu expérimenter moi-même ce que je fais aux autres. Mais c’est une possibilité voir même une envie.

 

Beaucoup de gens viennent me parler pour lâcher prise, être plus soumis ou moins timide. Les trois n’ont rien à voir mais ils vont souvent en cascade.

Lorsqu’un soumis passe entre les mains d’un véritable maître BDSM, ce dernier va lui apprendre à lâcher prise et il va se servir de procédés dont l’efficacité a été déjà priuvé des centaines et des centaines de fois. Viendra rapidement ensuite l’acceptation de la condition de soumis et donc une grande perte de la timidité. L’état soumis devient alors un long apprentissage où se mêle la connaissance de soit et l’apprentissage des règles diverses et variés.

 

En hypnose, le lâcher prise est déclenché de manière complètement différente mais demande également une grande somme de travail et implique beaucoup d’émotion contradictoire.

J’ai pour ma part vécu le lâcher prise hypnotique il y a environ 6 mois lors d’une formation en hypnose expérimentale. Je vais vous raconter tout ça. J’aimerai ajouter qu’un hypnotiseur qui n’accepte pas d’être hypnotiser ne sera, pour moi, pas quelqu’un en qui j’aurai confiance.

Pendant cette formation (nous étions une douzaine), tous les hypnotiseurs ont joué tous les rôles.

 

Le formateur a mon âge, il est bien plus expérimenté que moi. Autour de moi, beaucoup d’hypnotiseurs sont thérapeutes avec une dizaine d’année dans le métier. Je suis donc entouré de vieux brisquards à qui on ne la fait pas. Et pourtant, le cadre m’a permis de me lâcher et d’être aussi sûr de moi en hypnotiseur que n’importe quel hypno-thérapeute avec 10 ans de carrière.

 

Bref. Je ne vous raconterai pas la totalité de la formation mais seulement le moment où mon esprit à lâcher prise. A ce moment-là, il se passe beaucoup de chose intime et j’en tairai une bonne partie, ce qui est normale. Le propre de l’hypnose c’est qu’on est pas obligé de décrire ce que l’on vit pour vivre à fond les choses.

 

Il faut savoir que la formation à durée 2 jours. J’ai été hypnotisé de manière discontinue pendant 16 heures environ sans doute un peu plus. Et mon lâcher prise est intervenu pendant la dernière heure. J’aurai pu ne pas y arriver. Et ce n’aurait pas été grave.

Comme je l’ai déjà dit plusieurs fois, certains ont besoin de 5 minutes et d’autres 100 heures. Pour ma part, ce fut 16 heures et de manière complètement impromptue. Mais je vais remettre tout dans l’ordre.

 

Après avoir été hypnotisé par 3 hypnotiseurs en même temps, (C’est assez éprouvant) je me retrouve complètement incapable de me lever correctement alors que j’essais de toutes mes forces. Je finis par paniquer légèrement et à forcer une sortie de transe. Je finis par me lever et prends quelques minutes pour me reposer. C’était la première fois que je n’avais pas l’entière maîtrise de mon corps. Je le cherchais et je le souhaitais mais l’expérimenter fut beaucoup plus impactant que prévu.

 

Puis lors d’un exercice hypnotique anodin… Le formateur installe au centre une enceinte Bluetooth et fait cette suggestion tout simple :

« Je vais passer plusieurs musiques. Et je vais vous demander d’écouter avec vos autres sens. Le son aura une couleur, ou peut-être une odeur ou bien un goût ou alors tout ça à la fois. Peut-être la musique vous racontera une histoire. Laissez vous porter. »

 

Je me souviens de trois musiques différentes, je pense qu’il y en a eu au moins une de plus que je n’ai pas entendu trop concentré.

La première musique me donne un goût de chips aux crevettes mais je ne sais pas si je m’invente le goût ou si je l’ai réellement en bouche. Je sens quelque chose au fond de moi mais je n’arrive pas à saisir.

La seconde musique me parle plus. J’ai dans la tête un cheval en légo et un cowboy qui parcourt un désert avec des cactus comme dans les dessins animés de bipbip et le coyote.

Là encore j’ai l’impression de faire semblant, de me forcer. Pourtant l’image est si singulière que j’ai du mal à saisir la nuance.

Puis la troisième musique surgit. J’oublie tout. Le lieu, le temps, la musique. Je suis présent et parfaitement conscient. Mais ce qui se passe dans ma tête passe tellement en avant plan que le reste n’a aucune importance.

Une femme, vraiment très belle en tenue de soirée blanche joue une valse au piano. J’entends la musique qui pulse de l’enceinte mais c’est une valse que j’écoute. Je suis spectateur d’un rêve éveillé dont je sais immédiatement qu’il possède un signification personnelle et intime. Un bel homme sur son 31 s’avance et demande une danse. La femme accepte et se lève.

Le piano continue de jouer la valse tandis que l’homme se présente comme un cavalier tandis que la femme s’insère dans ses bras comme une cavalière mais pose trois doigts sur l’épaule du cavalier. La posture n’est pas naturelle (je suis danseur je connais les postures de base de toutes les danses) et je saisis que ces trois doigts sont importants. Elle se penche vers lui et lui susurrent des mots que je n’entends pas mais que je connais. Là, je lâche prise. Les larmes grimpent à mes yeux sans que je ne puisse rien retenir rien maîtriser. L’homme se retourne vers moi et m’annonce des mots qui ne concerne que moi.

Le formateur nous réveille ensuite. La formation est terminée, je suis bouleversé et heureux.

 

J’ai vécu le lâcher prise de manière singulière. Vous le vivrez aussi à votre façon. Que ce soit l’hypnose ou le BDSM, expérimenter cette sensation est unique pour la plupart des occidentaux.

J’espère que ce petit texte personnel vous a plu. Si c’est le cas, je vous parlerai d’autres séances que j’ai vécu.