Le consentement et l’hypnose

Oh non… HYpnoAdmin va encore nous parler de consentement…

Et oui !

L’hypnose possède un fort attrait pour les soumis qui veulent perdre le contrôle mentalement. Si vous voulez perdre le contrôle en un claquement de doigt physiquement. Faites du bondage et faites vous chatouiller. Si vous voulez perdre le contrôle mentalement, vous devrez lâcher prise volontairement.

Et oui… La prise de contrôle mentale dans le BDSM, même avec l’hypnose, n’arrive pas. Simplement parce qu’un dominant sera toujours vigilant sur le consentement.

Mais alors comment un soumis peut perdre le contrôle ? En le donnant. Je ne vois pas de moyen plus sûr du consentement. Voilà pourquoi je dis toujours que c’est le soumis qui choisit son dominant. Pour moi, c’est au soumis de faire le premier pas et au dominant de se mettre en valeur, sans artifice.

Si vous voulez que je devienne votre dominant voire (plus tard) votre alpha, il va falloir venir me chercher. Je ne viendrais jamais vous chercher. Cherchez moi sur les réseaux, matez mon profil et si je vous conviens, draguez moi. Sinon rien. Il ne se passera rien car je ne courrai pas après vous. Faites le premier pas et n’abandonnez plus. Je ferai le reste

 

Mais ce n’est pas réellement le sujet. L’hypnose comme le bondage implique quelques prises de risque. Si vous ne faites pas confiance en l’expertise de votre hypnotiseur, c’est peine perdue. Si vous ne jouez pas le jeu, si vous résistez, alors d’une certaine manière vous n’êtes pas consentant.

Si vous résistez, même par bravade, immanquablement je vais arrêter le jeu pour m’assurer que vous allez bien.  C’est un signal fort pour un hypnotiseur quelqu’un qui résiste. N’oubliez pas que je suis hypnotiseur avant d’être dominant. Je suis éthique bien avant d’être hypnotiseur. Je sais qu’il existe des soumis qui aiment bien être dans le conflit et l’irrespect mais en hypnose BDSM, ce n’est vraiment pas une manière de faire. Et je n’aime personnellement pas ça du tout.

Si vous êtes dans la résistance pendant une séance avec moi, vous m’envoyez un signal fort. Je pers votre consentement. Et comme je suis un homme éthique, j’arrête le jeu immédiatement.

Pourquoi autant de prudence ?

Simplement parce que l’hypnose offre un état mental particulier. Lorsque j’hypnotise quelqu’un je cherche à réussir à tous les coups. Ce qui signifie que je creuse, je cherche et je contourne les résistances. L’hypnotisé finit par se confier à moi, et s’installe de la confiance. Et mon but ultime est de faire lâcher prise afin que le soumis me donne le contrôle.

Vous comprenez alors que le consentement n’est pas une chose que l’on peut balayer d’un simple revers de la main.

Maintenant, pouvez-vous perdre toute notion de consentement avec l’hypnose ?

Oui. Voilà pourquoi l’éthique est primordiale pour un dominant hypnotiseur. Ce qui protège un soumis, heureusement, c’est que la réputation dans ce milieu est primordiale. Ce qui protège également c’est que cette notion de perte se construit qu’avec du temps et de la confiance.

 

HYpnoAdmin raconte son apprentissage au BDSM

Ceux qui me connaissent un peu savent que je suis dominant. J’ai ce caractère et ça me plaît d’être décisionnaire dans un jeu Dominant/soumis. J’aime qu’on s’occupe de mon plaisir et qu’on en retire du plaisir. J’aime qu’un soumis se lâche et se laisse aller.

Actuellement, je ne suis ‘‘que’’ dominant. C’est ma nature. Comme je n’aime pas faire les choses à moitié avec mes passions, je souhaite devenir un véritable alpha. Et prétendre pratiquer le BDSM.

Ce que j’appelle alpha c’est être un dominant à 90% et ne rendre de compte qu’à un véritable Maître BDSM. En gros c’est une hiérarchie. Je suis soumis à celui qui m’apprend à devenir alpha et j’écoute attentivement les autres vrais Maîtres BDSM.

Selon mon opinion

Bien entendu, le respect et la discipline sont au cœur de cette pratique, ce qui signifie que le soumis à 100% est respecté tout autant que mon Maître premier, seul le rapport à ce respect est différent.

Je ne le répéterai jamais assez. Et je le dirais encore et toujours. Peu importe l’aveulissement dans le jeu ou le scénario, un être vivant reste au final libre et doit être soutenu dans son parcours initiatique.

Que vous soyez soumis au maximum ou soumis qu’un tout petit peu, vous aurez le même respect de ma part. Seules les actions et leurs portées seront différentes.

Bref.

J’ai la croyance que pour être un bon alpha, il faut avoir été soumis. Pour comprendre ce qu’un soumis ressent, ce qui le motive, ce qu’il éprouve et ce qui lui fait peur, il faut y être passé. Afin de juger et de jauger par empirisme et pas seulement par empathie, il faut essayer ce que l’on va faire.

Voilà pourquoi, j’ai un maître, mon Maître. C’est un ami et un amant aussi. Je l’ai présenté à mon mari et nous avons passé le réveillon du jour de l’an ensemble. Même si ça ne fait qu’un an et quelques que l’on se connaît, j’ai confiance en lui.

Les deux premières séances furent plus dans l’exploration, dans la simple mise en pratique et dans la découverte de la douleur, et de la restriction. J’ai découvert ce que signifie jouer avec un sadique, un dominant sadique. Le respect des choix mais également la subtilité du dépassement des limites. J’ai compris à ce moment-là qu’on ne se considère pas soumis BDSM si on fige ses limites ad vitam. Au contraire, le maître est aussi là pour faire grandir le soumis, lui faire accepter de plus en plus pour jouer de mieux en mieux. Un peu comme l’apprentissage de la danse classique, si on ne pousse pas son corps à plus de souplesse, on restera débutant et timide. La véritable beauté d’un soumis se révèle au moment où il dépasse une limite et où il en remercie son dominant.

La troisième séance fut plus rude pour moi. Trop de choses, trop d’informations, trop d’excitation et de compréhension, trop vite. Mais j’ai compris que le dominant doit être le seul à rythmer. Que c’est non seulement du respect (c’est lui le maître) mais aussi de la sécurité. Seul le dominant garde son sang-froid en toute circonstance, il est donc mieux placé pour savoir quel rythme donner. Le soumis doit accepter que le seul qui sait vraiment c’est le maître. Que le soumis ne doit faire qu’éclairer le dominant de ses limites et laisser au maître le choix. Sinon ce n’est ‘‘que’’ du SM.

Il y a quelques jours, j’ai commencé les séances d’apprentissage. C’est-à-dire que je joue le rôle de soumis mais je dois rester attentif afin d’apprendre dans les deux visions. Bientôt je commencerai mon rôle d’alpha sous la supervision strict de mon Maître. (Que j’appelle chef pour éviter certaines confusions en ‘‘public’’)

Actuellement, j’apprends à gérer mon stresse. A ne pas avoir peur de la douleur, à respirer et à connaître mes limites et ce que ça signifie pour un soumis et pour un dominant. Ce n’est pas pour m’envoyer des fleurs (bon peut-être un peu) mais c’est difficile pour moi plus que pour un soumis. Un soumis ne doit qu’apprendre à gérer et se laisser guider, en somme lâcher prise. Moi, futur alpha, je dois faire ceci et comprendre la portée des choix de mon maître afin de faire les miens aussi éclairés. Mon corps apprend la soumission et mon esprit apprend la domination BDSM. Ce n’est pas évident.