Faire sauter toutes les barrières et Dressage hypno-BDSM 1/5

Enfin ! Ce blog m’a enfin amené un client. Bref, le week-end du 28 et 29 janvier 2017, une personne est venue passer le week-end chez moi.

Un peu de contexte

Un mois avant de le faire venir chez moi, il m’a contacté sous l’impulsion de sa Maîtresse. Elle désirait, et lui aussi, aller un peu plus loin de l’acceptation de sa position de soumise. Après avoir pris mes renseignements afin de savoir si le duo était sérieux et éthique, j’ai proposé tout un week-end. Etant très motivé, il est venu à peine trois semaines plus tard.

Les échanges numériques

Je l’ai déjà dit à droite et à gauche, je déteste qu’on me fasse miroiter un rendez-vous et devoir attendre 6 mois ou 1 an. Dès l’instant, où l’hypothèse d’un rendez-vous est posée, le client à 4 mois pour réaliser le premier rendez-vous. Passé ce délai, considérez que c’est mal parti entre nous.
Mais pendant le lapse de temps, je reste entièrement disponible afin de répondre à toutes les questions et ce jusqu’au dernier moment. La confiance s’installera déjà avant. Bref, nous avons beaucoup échangé, j’ai pu discuter également avec sa Maîtresse, et chaque question de l’une ou de l’autre a été répondu au mieux.
Plus que le fait d’être rassuré, il avait besoin de savoir ce qui allait se passer et surtout de ce qui allait se mettre en place. De mon côté, j’ai également cherché à définir les besoins et à cadrer les attentes et les fantasmes. L’hypnose, c’est pas de la magie, le travail en équipe est essentiel pour que ça marche efficacement.

Samedi

Contrairement à [COMPTE-RENDU] EXPÉRIMENTATION 1/X TRANSFORMATION EN ESCLAVE, le volontaire possède déjà un dominant. Ce qui change tout sur le déroulé des séances. Du coup, on compte faire 70% hypnose, 20% soumission et 10% repos/discussion/hors jeux BDSM.
J’ai personnellement pas pu tenir le rythme. Si je m’y connais bien en technique hypnotique, je garde encore des lacunes pour ce qui est de la gestion de longue transe. Je continue à me former. Pour ce qui est du BDSM, c’est un secret pour personne, j’ai moins d’un an dans le milieux. Je ne suis donc pas habitué. Résultat, on a plutôt fait 70% hypnose, 10% soumission et 20% repos/discussion/hors jeux BDSM.
Il arrive en train, le samedi matin. Je passe le chercher et on profite du trajet pour discuter de vive voix. Je le sens serein et très sûr de lui. Il est peu timide, ce qui est super pour démarrer vite. L’apprivoisement est largement raccourci dans ce genre de cas. J’avais déjà un bon feeling avec lui. Et au fur et à mesure du week-end, ça n’a fait que se confirmer.
Je lui fais rapidement visiter la maison, il pose ses affaires (deux valises pour deux jours !!) dans sa chambre et découvre le chien, la chatte et mon mari. Comme il est déjà 11H et que mon mari déteste manger tard, je propose à mon soumis du week-end de faire une rapide séance d’une heure.
Dans ma tête, naïf que je suis, je me dis que je vais lui faire du ludique et que ça serait bien pour l’amuser avant de manger et de commencer le plus gros l’après-midi. Mal m’en pris…
Je fais un pré-talk surtout basé sur les séances qu’il avait déjà vécu, et il part en transe. Le sentant assez formel, je préfère faire une induction lente afin de l’obliger à fermer les yeux, pensant à raison qu’il lui fallait au moins ça pour se sentir en transe. Une lévitation de main et une main collée au front plus tard, je lui propose une amnésie. Me sentant à l’aise dans l’exercice ludique, je déroule naïvement la séance. L’amnésie étant importante pour dimanche, je me dis que travailler dessus dès le début ne fera pas de mal. Je commets une double erreur, il n’est vraiment pas venu s’amuser avec l’hypnose. Et il a déjà trop vu de vidéo d’hypnose ludique pour être « surpris » par un procédé classique d’amnésie, je n’ai pas vu les indices. Je travaille donc sur l’amnésie du chiffre 7. Je suis le seul à travailler d’ailleurs. Il prend de l’avance sur mes suggestions et donc l’amnésie rate immanquablement. Il finit par me dire que ça ne l’intéresse pas, en tout cas pas comme ça. Je décide alors de faire un remplacement de prénom simplement avec des suggestions direct et du signaling. Je décide de mettre à demain les amnésies, que je ne ferai finalement pas, question d’ego. 😀
On déroule une séance d’environ 1 heure où on travaillera au final assez peu. Je le découvre, il me découvre, on se teste plus ou moins. On mange tous ensemble, et c’est reparti.
Cette fois j’ai bien compris la leçon, fini le ludique, on rentre directement dans les barrières. Les mots clés sont acceptations, fiertés et féminités. On avance bien et vite. Je note qu’il fait souvent un « non » de la tête quand il remonte spontanément. Mais fait semblant de ne pas le remarquer. Il sort de transe et re-rentre de manière assez chaotique de mon point de vue. Je le savais déjà, il me l’avait annoncé, sa Maîtresse aussi. Il est excessivement analytique. C’est pas grave. Je le fractionne. Au bout que la cinquième induction il repose sa tête sur mon épaule, au bout de la huitième il penche dangereusement. A la neuvième, il est par terre. Il tombe « inconscient » et se met à ronfler. Il dort, impossible à dire si c’est du sommeil ou hypnotique. Dans le doute, je passe une suggestion qui est passée sans que le conscient prenne acte. D’ailleurs, si mon volontaire lit ces mots, il n’a aucun indice de ce dont je parle. Avec seulement une pause de 30 minutes, on fait de l’hypnose de 13H30 à 18H15.
Je passe sous silence beaucoup de chose. L’objectif d’un compte-rendu n’est pas de faire de l’étalage public. Et si mon volontaire veut également faire un compte-rendu qu’il n’hésite pas à me le transmettre par mail. Je le posterai, corrigé, sur le site.
Ensuite, il passe à mon service. Toujours en transe, il descend dans sa tenue de soumise, devant mon mari, prépare à manger pour des hommes qu’il connaît à peine. Il a su à ce moment-là qu’un cap important était bel et bien passé. D’ailleurs, j’ai découvert qu’une spatule en bois et très efficace pour des fessées, car c’est une soumise très manipulatrice et coquine. Il veut toujours être le plus malin ; pas avec moi ! :p
Je m’aperçois que son éducation de soumise est encore très au début. Ce qui est normal. J’en profite pour faire du dressage de base, sans hypnose. Tenue propre, repassée et rangée correctement… C’est la moindre des choses. La prochaine fois, j’inspecterai les valises et il risque d’y avoir des grosses surprises si je suis déçu.
Après le repas, si je me souviens bien, on passe un moment ensemble à discuter et à faire du feed-back. Il me donne des clés pour le lendemain. Et je ne me gênerai pas à m’en servir. J’en profite pour lui faire découvrir un peu la sexualité gay, je me dévoile un peu et explique mes propres fantasmes. Je tiens à ce qu’en dehors des jeux, il me considère comme quelqu’un de fiable et amicale. Les jeux sont les jeux, en dehors je suis gentil tout plein.
Je lui pose une cage de chasteté que je ne lui enlèverai qu’à la fin du week-end et on part se coucher chacun dans son lit.

Dimanche

C’est un lève-tôt. Enfin ! J’avoue que j’en ai marre des clients lève-tard. Après ils ne comprennent pas qu’on est pas eu le temps de travailler plus. Bref. Après son petit déjeuner, on part directement sur une séance intense. L’objectif reste encore et toujours l’acceptation de sa position et de ses désirs. Encore une fois, je le fais tomber à terre avec du fractionnement car il adore ça. Je travaille avec lui avec les nouveaux outils qu’il m’a lui-même donné hier soir. Un larme coule, belle et pure. On a passé un nouveau cap. J’essaye sans trop de conviction et avec peu de succès de lui placer les triggers. J’arrive à mettre en place l’adoration des pieds de sa Maîtresse mais guère plus. Je suis trop concentré sur la levé des barrières et le franchissement des caps pour réussir à jongler avec deux types d’hypnose. Ce qui me montre que j’ai encore beaucoup beaucoup à apprendre. A un moment, il (elle ?) se lâche complètement. J’ai donc droit à un remerciement disons corporel. Je laisse faire, je guide et puis je décide de me laisser aller pour le remercier de ses efforts. Petit à petit il admet sa part de bisexualité qui le fait fantasmer. Honnêtement je ne pensais pas qu’il irait aussi vite sur ce paramètre, bravo.
Sur ce dimanche, je n’ai pas grand chose à raconter. Il s’est passé beaucoup de chose mais surtout dans la tête de mon volontaire. Et sur ce qui s’est passé de physique, je préfère que ça se lise en filigrane. Pour moi il s’est passé deux choses importantes le dimanche. Il a compris que c’est lui qui évoluait seul et que je n’étais qu’une pierre rouge sur le chemin, et nous sommes devenu complices. Et puisque je suis amené à le revoir très bientôt pour continuer son dressage, la complicité est primordiale pour moi.

Conclusions

C’était un week-end éprouvant psychiquement pour moi. Je suis épuisé encore aujourd’hui. Je n’ai jamais autant hypnotisé. 10-12H d’hypnose dans le week-end c’est beaucoup.
Je suis personnellement très satisfait de ce que j’ai fait. C’est perfectible et pas qu’un peu mais comme on dit « Parfois on réussit et parfois on apprend. » Je continuerai toujours d’apprendre.
J’ai fait quelques suggestions post-hypnotique et j’ai déjà préparé la prochaine séance. L’objectif sera enfin de placer les trigger. Je n’aurai pas le temps de faire autant de levé de barrière. On travaillera beaucoup sur les phénomènes hypnotiques (tous) et on devra les validé à au moins 8/10 (tous). Se sera donc beaucoup moins développement personnel et beaucoup plus levé de résistance hypnotique et acceptabilité des suggestions. C’est pour ça que le dressage devra être continué par la Maîtresse afin que je puisse m’occuper du dressage hypnotique.

Merci de m’avoir lu.

Les sous-modalités en hypnose

J’ai deux armes de destructions de résistances : Le recadrage et les sous-modalités. Après avoir fait un article sur les contournement de résistance et sur le « niveau » de transe, je pense qu’il est temps que je vous parle des sous-modalités.

Avant propos

Beaucoup de mes lecteurs risquent d’être un peu perdu. N’hésitez pas à poser des questions en commentaire.

Il faut savoir également que si vous ignorez ce qu’est le clean langage vous risquez aussi de ne pas tout comprendre. (Relisez mes anciens articles :p )

Définition

Les sous-modalités sont l’utilisation des sens interne du volontaire pour amplifier ou modifier une suggestion de manière inconsciente. C’est à dire que c’est une méthode pour aller directement parler à l’inconscient et surtout avoir une réponse de sa part.

Plus précisément, lors du développement d’une suggestion avec l’aide d’une allégorie ou d’une métaphore, l’hypnotiseur va d’abord demander une description plus précise de l’allégorie (couleur, forme, odeur, texture…) et ensuite va demander de modifier un ou plusieurs paramètres de la métaphore afin d’être plus efficace ou de changer son effet du tout au tout.

Libérer les couleurs de votre imagination

Exemples

 

L’amnésie par remplacement d’un mot par un autre sans en faire la suggestion directement.

« Si ton prénom est écrit en jaune sur un nuage bleu et se situe au niveau de ton omoplate droite, pourrais-tu mettre à la place au même endroit dans la même couleur et sur le même fond le mot chocolat ? »

Ainsi vous vous servez des sous-modalités jaune, nuage, bleu et omoplate. Vous parlez directement à l’inconscient en lui demandant implicitement de remplacer le prénom par le mot chocolat. Bien sûr, un volontaire attentif comprendra que la suggestion est : remplace ton prénom par chocolat. Mais c’est fait de manière indirect et très allégorique. Et donc beaucoup plus efficacement et écologique pour l’inconscient du volontaire.

Gestion de la température

Le volontaire a chaud. Et vous estimez qu’il n’y a aucune raison pour qu’il ait aussi chaud. Vous pouvez alors lui faire la suggestion suivante :

« Donne moi une couleur qui signifie à quel point tu as chaud là maintenant. Couleur 1 ? Parfait. Et maintenant donne moi une couleur qui signifie être bien en température, ni trop chaud ni trop froid. Couleur 2 ? Génial ! Maintenant tu vas prendre un pinceau imaginaire et tu va badigeonner avec Couleur 2 et couvrir Couleur 1. Il ne faut plus voir Couleur 1. N’hésite pas à déborder et à en mettre beaucoup. Amuse toi. Tu vas voir, tu n’auras plus chaud. »

Ici, il n’y a pas vraiment de métaphore première. L’hypnotiseur vient demander à l’inconscient de recouvrir le chaud par la sensation de tiède. La couleur est ce qui marche le plus souvent dans ce genre de cas. Mais si vous sentez que votre volontaire préfère sentir que voir alors faites pareil avec du parfum. Restez ouvert, à l’écoute et aussi imaginatif que votre volontaire.

Amplification d’une suggestion sans changer de métaphore

Par exemple pour les pieds collés au sol.

« Je vois que la colle bleu marche très bien. Mais quelle couleur à une colle encore plus forte ? Elle doit avoir une odeur encore plus chimique non ? Vas-y imagine que la colle se transforme petit en petit de bleu à rose qui est beaucoup plus puissant. Essaye de décoller les pieds maintenant. Tu vois, c’est impossible, la colle rose est trop forte. »

Ici, les sous-modalités sont la couleur également mais aussi l’odeur. N’hésitez pas à balayer les 5 sens si c’est possible. Surtout lorsque vous estimez que la métaphore choisie par votre volontaire (clean langage) est la bonne/plus imaginative/inconsciente.

 

Conclusions

C’est simplement ça. En changeant un morceau de la modalité (la métaphore ou la suggestion) on change l’impact de la modalité. Cette méthode oblige l’hypnotiseur à comprendre la façon de penser du volontaire et donc à parler le même langage.

Dans la vie de tous les jours, vous pouvez également changer votre propre rapport aux choses en changeant juste une petite portion de ce que ressentez.

La confiance pour le lâcher prise

Peu importe le charisme et les compétences de l’hypnotiseur (ou du Dominateur (même si ça n’a rien à voir)) si l’hypnotisé (ou le Soumis (même si ça n’a rien à voir non plus)) n’a pas confiance, la séance (ou le jeu) n’ira pas dans le bon sens.

Je dirais même que sans la confiance tout le monde va perdre énormément de temps et d’énergie pour rien du tout. Chacun d’entre nous voit le confiance d’une manière ou d’une autre. Certains la construise avec le temps, d’autre la donne tout entière puis l’enlève morceau par morceau au gré des déceptions… En tous les cas, je pense que c’est à l’hypnotisé d’être acteur de sa confiance.

Je m’explique. Et pour ça je vais prendre un exemple personnel. Dans ma liste de contact Skype, il y a une personne qui n’a eu de cesse de m’expliquer ses envies et ses désirs d’hypnose avec moi mais attends que la confiance s’installe. C’est une bonne chose me dirait vous. Sauf qu’il y a un énorme soucis. Je n’ai aucun moyen de lui donner confiance en moi. Il attend et attendra encore des preuves tangibles et inaliénables de fiabilité de ma part. Ils n’en existent pas. De mon côté je n’ai pu que chercher à prouver pendant de longues discussions que j’étais fiable, cohérent, flexible et tolérant. Sans jamais trahir mes propos, je suis resté stable pendant des mois et des mois de discussion qui finirent immanquablement par tourner en rond.

Résultat ? Il n’a toujours pas confiance et attend toujours que ça arrive. Si par contre il était acteur de cette confiance. Qu’il décidait de prendre des risques mesurés afin d’avancer plus loin dans cette relation, on pourrait construire quelque chose.

Pourquoi je parle de ça ? Parce que j’ai vu trop souvent des gens attendre patiemment que l’hypnotiseur « inspire » confiance. Je pense qu’il faut au contraire, en pleine conscience, décider à qui faire confiance. Et accepter de s’être trompé le cas échéant.

Bien sûr, ce n’est pas évident, la peur et le doute freinent et tous les hypnotiseurs le comprennent. Nous sommes là, disponibles. Mais ceux qui désirent sauter le pas et sont tétanisés par ce qui pourrait mal se passer, et attendent donc d’avoir confiance ; à ceux-là je réponds : « C’est bien dommage. »

Peut-être peut-on y voir un jugement de valeur. En ce cas, je m’excuse par avance car ce n’est pas le but. J’aimerai simplement faire comprendre mon point de vue. Vous ne pourrez jamais lâcher prise si vous ne faites pas confiance. Et vous ne pourrez jamais faire confiance si vous ne décidez pas, en pleine conscience, que vous faîtes confiance.

Je suis quelqu’un qui donne facilement sa confiance. En échange, je la retire également facilement. Une sorte de moyen de protection personnel. Avant de donner ma confiance, je teste, je tâtonne, j’expérimente. Ca me semble normal. Et je vais chercher des indices qui pourraient m’empêcher de donner ma confiance. Je ne cherche pas des indices qui pourraient me donner confiance. La nuance me semble là. Sinon je m’enfermerai dans une sorte de liste non exhaustive de besoin de confiance. Au final j’aurai toujours une excuse pour ne pas avoir confiance car il manquerait toujours quelque chose.

Je vais extrapoler et exagérer ma futur comparaison. C’est uniquement pour marquer l’esprit. Il y a quelques jours, j’ai eu un long débat d’opinion sur la dangerosité de l’hypnose. Ce débat, en public restreint, s’est vite polarisé entre « oui car » et « non pas plus qu’autre chose ». J’étais, et je suis toujours du côté « non pas plus qu’autre chose ». Notre débat était publique et ce public contenait des personnes jamais hypnotisés. Si je n’avais parlé qu’à des hypnotiseur ou des hypnotisés chevronné, j’aurai parlé des abréactions, de l’éthique, des manipulations et des risques de dérives pour les régressions et la création de faux souvenirs. Tout ça est désagréable et « dangereux » mais tout ceci doit être compris par l’hypnotiseur. L’hypnotisé n’a pas à se soucier de ça. Il est juste là pour vivre la chose merveilleuse qu’est une séance d’hypnose. Bien sûr, l’hypnotisé voudra être au fait de tout ça et il sera toujours temps de l’expliquer. Mais c’est à l’hypnotiseur de savoir qu’il ne doit pas faire de régression, qu’il devra gérer une abréaction ou ne pas hypnotiser quelqu’un sous psychotrope. Bref c’est à l’hypnotiseur d’éviter de mettre en danger son volontaire. L’hypnose en elle-même n’est pas dangereuse, c’est le manque d’éthique qui est dangereux.

Maintenant mon exemple « choc ». Doit on éduquer les jeunes filles à éviter le viol ? Ou éduquer les jeunes garçons à ne pas violer ? Ah ? Si pour vous il y a débat, alors il y a un problème. Dans ce genre de cas, c’est à dire un acte malveillant (viol, manipulation, vol…), ce n’est JAMAIS la faute de la victime. JAMAIS ! Que la victime se ballade à poil, la nuit, que la porte reste ouverte ou que la manipulation était « évidente », ce n’est pas à la victime de faire attention mais à l’autre d’être éduqué et responsable et donc de ne pas être malveillant.

Je sais. On ne vit pas dans un monde de bisounours. Des gens malveillants il y en a. Mieux vaut fermer les portes et être prudent. Mon point et mes exemples sont plus philosophiques ou éthiques que réalistes. Je le sais. On a tous vécu, et on vivra tous des moments où on va rencontrer une personne néfaste et où l’on va souffrir. Et on se dira qu’on n’aurait pas du faire confiance, qu’on aurait du fermer la porte ou s’habiller moins sexy. C’est une honte de devoir penser comme ça. C’est pas la faute à celui qui a fait confiance.

Après on se retrouve refermé sur soit, apeuré. Trouvant du danger là où il n’y en a pas. Trouvant des risques inconsidérés là où ils sont plus que modérés. Et ensuite, on ne fait plus confiance, on attend que le confiance vienne seule. Pour moi, elle ne viendra jamais seule, elle ne peut être que provoquée.

Bref. Si vous voulez avoir confiance en votre hypnotiseur/maître/ami/camarade… il va falloir être actif. Allez chercher les indices qui pourraient prouver une malveillance mais faute de preuves faire confiance. C’est ça la prudence, chercher ce qui ne va pas, plutôt que chercher ce qui pourrait mal aller. Ce n’est pas facile pour tout le monde. Si vous êtes très prudent, ce n’est pas un mal. Vous avez juste besoin de chercher plus longtemps les signes de malveillance. Mais lorsque vous n’en trouvez point, faites confiance. Sinon vous ne ferez jamais confiance. Et vous ne lâcherez jamais prise.